Niemych.

- Je n'ai pas vu mon père depuis près de 7 ans.
- Aucun son ne sort de ma bouche depuis maintenant 8 mois et 3 semaines.
- On m'a toujours dit que je n'étais pas "comme les autres" sans que je sache qui étaient les autres.
- De mes 3 ans à mes 5 ans, j'avais un ami. Qui n'existait pas.
- Il m'arrive parfois d'avoir des tremblements au niveau de mes extrémités.
- On dit que mon regard reflète le néant.
- Un jour j'ai voulu échanger les rôles avec mon psychothérapeute. Le jeu a mal fini.
- Je n'ai jamais été capable de regarder mon frère dans les yeux.
- J'ai extrêmement peur de ce qui peut se cacher dans mon esprit.
- Je fume.
- Parfois, je ne suis pas moi.
- J'adore écrire sur les murs, surtout quand il ne s'agit pas de ceux dans ma "chambre".
- Je n'ai pas de maison.
- Je suis frêle.
- Je n'ai pu me regarder dans le miroir qu'à partir de mes 15 ans. Avant cela j'avais peur.

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1. J'adore la nature.
2. Mais elle a été la scène de ma plus grande tragédie.
3. Je ne fais confiance à personne, même pas moi-même.
4. Sans la musique je ne pourrais pas vivre.
5. J'aime dessiner.
6. Je n'aime pas ce qui est éphémère.
7. J'aime l'absence de couleur.
8. On dit de moi que je me dénigre trop.
9. Je ne supporte pas de me voir dans un miroir.
10. J'aurais voulu être autrement.
11. Le terme "famille" me dérange.
12. J'adore les mains.
13. J'adore les dos.
14. Je n'aime pas parler.
15. Je ne souris jamais.
16. Les gens disent qu'ils ont toujours l'impression que je suis sur le point de pleurer.
17. J'ai déjà dû avoir des points de suture.
18. Je ne vis plus chez mes parents.
19. J'aime l'odeur de la pluie.
20. Les orages me rassurent.
21. Je n'ai jamais vu de Disney.
22. J'avais un autre grand-frère.
23. J'aime le Coca-Cola.
24. Je suis perfectionniste.
25. Je n'ai pas peur de mourir.
26. Je n'ai jamais regardé de porno.
27. Je n'ai pas le droit de prendre de bain.
28. J'ai assisté à 3 suicides.
29. J'adore la Russie.
30. J'ai déjà fait la moitié du chemin.
31. Mon psychothérapeute est un incompétent.
32. Je déteste le bruit des feuilles qui craquent. (Les feuilles d'un arbre)
33. Je n'ai jamais aimé mon prénom.
34. Je regrette ma naissance.
35. Je ressens le manque.
36. J'aimerais vivre en noir et blanc.
37. Depuis enfant, j'adore me mettre à l'écart et observer.
38. J'ai fait un cauchemar.
39. Comme je n'arrive pas à me rendormir et que je m'ennuie, j'ai été sur ask.
40. Je n'ai pas le droit d'être sur l'ordinateur en ce moment.
41. Je fume principalement des JPS.
42. Mon premier psychiatre m'a diagnostiqué psychopathe. Cet abruti.
43. J'aime jouer avec le feu.
44. Je hais ce que la société a fait des Hommes.
45. J'aime la franchise.
46. Je vis près d'une forêt.
47. Le 46 m'inquiète beaucoup.
48. J'ai souvent l'impression d'être inutile.
49. Je réponds toujours à toutes les questions.
50. Je ne comprends pas le mot "swagg".
51. J'ai peur de trop de choses.
52. J'ai dû me battre deux fois.
53. Je suis sous surveillance tous les jours.
54. Non, je ne vis pas en prison.
55. Parfois, mes bras ou mes jambes tremblent.
56. Je n'ai pas souvent été malade dans ma vie.
57. L'invisibilité n'a rien d'un pouvoir pour moi.
58. Je compte me faire des tatouages.
59. J'adore m'assoir par terre avec de la musique, ou juste le bruit du vent.
60. Finalement, ça a été moins difficile que je ne le pensais.

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Je tiens, en premier lieu, à m'excuser pour l'anecdote que je vais raconter.
C'était dans mon premier collège. J'avais été convoqué dans le bureau du directeur et donc j'attendais à la vie scolaire, sur une chaise, à côté de deux autres personnes. Tout ce qu'il y a de plus normal. Sauf qu'on a entendu des cris, provenant du couloir. Je ne voulais pas y prêter attention, pour être plus clair je m'en foutais pas mal. Mais les cris se sont rapprochés, on pouvait comprendre quelques mots. "Marre", "Dégueulasse" et d'autres mais je n'ai plus souvenir, c'est loin. Et là, une fille, je ne vais pas citer son nom donc on dira S, est entrée dans la pièce, en pleurant tout ce qu'elle pouvait. C'était moche à voir, tout le maquillage qui se délavait sur ses joues. Elle a regardé la pionne qui était au bureau sur le moment, elle lui a dit quelque chose de totalement incompréhensible. Elle s'est tournée vers nous, les trois paumés assis, elle a dit "AIDEZ MOI", alors on s'est dit qu'elle était vraiment tarée. La fille à côté de moi a rigolé, j'ai trouvé ça cruel en y repensant après. Elle s'est moquée clairement de S. juste parce qu'elle pleurait sans se retenir, qu'elle reniflait grossièrement, qu'on ne comprenait rien à ce qu'elle voulait. Au final, elle est retournée dans le couloir, et elle a sauté. Elle a ouvert la fenêtre et elle a sauté. Elle n'est pas morte hein, mais elle a eu de graves problèmes ensuite. Je n'ai jamais compris pourquoi je n'avais pas réagi, pourquoi je ne lui avais pas demandé en quoi il fallait l'aider. Peut-être que je m'en fichais finalement, pour être totalement honnête.
Le pire c'est qu'après, la fille assise à côté de moi, est allée dire à tout le monde que je lui avais ri au nez, que je lui avais dit de se suicider. On m'a traité de monstre, etc. C'est là que j'ai compris. Quand quelqu'un fait quelque chose de choquant, les personnes qui n'ont pas réagi sur le coup s'en veulent et préfèrent accuser quelqu'un d'autre au lieu d'assumer leurs torts.

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Pour certains c'est un amusement, une passade, ils ne savent pas pourquoi ils le font, ils le font car ils ont vu ça sur Internet, qu'ils croient que c'est un jeu car désormais la société minimise tout. La mort, la vie, on s'en fout " c tro swagg cke jdi".
Pour d'autres c'est une façon de faire une bêtise pour attirer l'attention. Un peu comme un bébé qui va faire tomber quelque chose, même si c'est pour se faire disputer il aura réussi à attirer l'attention de ses parents.
Et enfin, pour ceux qui souffrent, c'est une façon d'extérioriser ce mal, ou une façon de se sentir en vie, vu qu'ils souffrent, vu qu'ils saignent.

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Pour la première catégorie je pense que c'est absolument pitoyable, tout autant que le thigh gap et autre saloperie pour rendre les moutons encore plus similaires. Pour la deuxième catégorie je ne vais pas juger, j'ai moi-même fait beaucoup de connerie pour voir si j'existais pour quelqu'un. Pour la troisième c'est tout aussi triste que la deuxième, ils ne voient pas que les marques qu'ils s'infligent n'effaceront rien de leurs problèmes et ne s'effaceront sûrement jamais si c'est profond.
Ps: Si jamais quelqu'un a besoin de parler, j'ai toujours été une bonne oreille malgré que la parole m'est été enlevée.

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Pour ma personnalité, je dirais que j'ai moi-même du mal à me cerner. J'ai parfois des pensées qui se contredisent totalement, d'autres fois je change carrément d'opinion sur un sujet. J'aime être quelqu'un de seul, dans son coin, invisible. Je n'ai jamais aimé les gens, leur contact, leur façade. J'adore observer tout ce qui m'entoure. Je ne crois plus en grand chose. J'ai perdu l'envie de parler depuis quelques temps, j'ai peur de crier si jamais tout devait sortir, et je me suis promis de ne jamais craquer, quoiqu'il se passe. Alors je préfère rester dans mon mutisme, à distance, quitte à apparaître comme quelqu'un de froid et d'asocial. Je me dégoûte, les raisons sont un peu plus bas. Je suis très difficile avec moi-même, jusqu'à dire perfectionniste, je n'accepte pas les échecs, et si il y en a un je ne le confronte pas, je le fuis. J'ai peur de beaucoup de choses. Je n'aime pas tellement manger, je trouve que c'est une perte de temps. J'aime m'imaginer des histoires où je suis une personne normale, avec une vie normale, et le réveil est brutal.
Pour ce qui est de mon passé, je dirais que je le porte sur mes épaules malgré son importance, mais après tout qui n'a pas de passé.

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