J'essaie juste d'aligner des mots histoire de faire quelque chose de beau. Mais on fait comment lorsqu'on arrive plus à exprimer correctement ce qu'on ressent, qu'on a peur de ne plus avoir aucun sentiment, ni haine, ni amour, ni joie, ni tristesse, ni aucune autre émotion, une neutralité totale. Ce moment où on se sent vide, impuissant, inutile, où la moindre contrariété nous donne envie de frapper les murs, briser les gens et détruire nos souvenirs les plus précieux. Le désir de se tirer, de tout planter rêvant d'un monde meilleur qui existera probablement jamais. Ce monde idyllique qui finirait par devenir lassant au vu de la nature humaine insatiable, toujours affamée de cruauté, de polémiques, de petits malheurs des uns qui font se réjouir les autres. Cette nature humaine superficielle à souhait où les moindres faits et gestes sont notés, enregistrés et répertoriés. Ce vingt et unième siècle qui vend la plastique et livre les corps et âmes aux plus offrants, à l'abandon. Ce monde mené par le bout du nez avec ces technologies envahissantes en perpétuel renouvellement pour satisfaire le chiffre d'affaires, et les générations capricieuses. Cet pseudo loi du plus malheureux, du plus à plaindre qui ne se contente pas de ce qui s'offre à lui, le temps, des tas de plans encore brouillon, la vie. Y en qui sont heureux, qui bouillonnent de joie, d'amour qui ont tant à offrir. La nature humaine est plus complexe, plus nuancée que ce qu'il se dit. Faut bien s'avouer qui des gens bons, intelligents, amusants, qu'on est tous constitué de toutes ces petites nuances, il suffit juste de les chercher au lieu de se lamenter.

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