Nephelith Dufaÿs

Non ! J'ai hâte de vieillir.

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Chaque période de la vie a ses avantages et ses inconvénients; je pense avoir largement pu profiter des avantages de la fin de l'adolescence.

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J'ai actuellement 19 ans et demi, mais dans ma tête j'en ai largement plus de 28. C'est déjà difficile que mon visage fasse 14 ans et que ma taille en fasse 12 alors que j'en ai 19. C'est encore plus difficile quand je me sens plus vieille que je ne le suis.

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Les plus vieux pourront me répondre que la vie à 30 ans n'est pas toute rose : travail, factures, paperasse, famille et j'en passe.
Certes. Mais comme j'ai dis, chaque période de la vie a ses avantages et ses inconvénients.

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Depuis longtemps déjà, j'ai hâte de me sacrifier aux inconvénients des 30 ans pour en avoir les avantages.
J'ai hâte d'avoir mon job, j'ai toujours voulu travailler ! Mon appart, ma propre vie, et un visage beaucoup plus mature. J'ai envie d'avoir des responsabilités, d'accomplir des choses.

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Quand on a 19 ans, on se chauffe les fesses sur les bancs de la fac en vivant chez maman. On se la coule douce, pas de travail épuisant, pas de paperasse... Mais à quel prix ? Au prix de n'avoir presque aucune autonomie financière, aucune responsabilité socioprofessionnelle, aucune importance. Au prix d'interdictions ridicules, d'un mépris et d'une violence familiale constants.

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À 19 ans, je suis une poussière qui ressemble à un enfant de 14 ans et qui ne sert à rien dans ce monde.
Alors j'espère, à 30 ans, être un peu plus utile, accomplir des choses, vivre ma vie comme je l'entends et avoir un visage plus vieux.

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Rester jeune pour toujours, quelle horreur !

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Choix difficile à faire, pour la mélomane que je suis...

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Blue Gillespie, séparés en 2013. Gareth David-Llyod est un amour, ses textes sont géniaux voire impressionnants, sa voix est magnifique, son accent gallois l'est tout autant, et je suis fan de son personnage de Ianto Jones, dans Torchwood. Je suis sûre qu'on passerait un bonne soirée, sans pression ni rien.

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Sinon, Michael Jackson ! À la fois un gentleman et un p'tit con avec qui on peut bien rire !

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Oooou... Les gars d'Alice Nine, parce que j'ai beaucoup de choses à leur dire et j'ai un grand besoin de travailler mon expression orale en japonais.

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Mais il y a aussi Einar Selvik (Wardruna) ! Un gars complement adorable que j'ai déjà rencontré deux fois ! J'adorerais une soirée avec lui, entre la détente et l’apprentissage ! Il a plein de choses à m'apprendre et à me faire découvrir en qui concerne sa musique ou la foi nordique.

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Et pourquoi pas les gars d'Asenblut ? Des gosses adorables dans des corps de métalleux bourrins, ils étaient tellement mignons sur scène que j'avais envie de leur faire des câlins malgré leur taille et leurs muscles ! Surtout le vocaliste, rohlala ! J'aimerais trop en apprendre plus sur lui !

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Bref, sans surprise : choix impossible.

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Je n'ai pas envie de hiérarchiser et donner un ordre de valeurs à mes rencontres. Donc je vais en citer plusieurs.

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→ Mon copain, premier amour de ma vie. On s'est rencontrés à la Japan Expo 2014, lui cosplayé en L et moi en Misa Amane, de Death Note. On est restés en contact après la convention, et au final, le 11 novembre on s'est rendu compte qu'on était amoureux. Depuis, on a traversé de très nombreuses choses, des découvertes de vie, des aventures musicales, une reconversion spirituelle, des passions multiples... On part sur nos 4 ans ensemble. ♥

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→ À la Japan Expo 2017, en juillet, alors cosplayée en Reno de Final Fantasy VII, je suis tombée sur un magnifique Dixième Docteur. Mon copain l'a prit en photo pour moi, étant trop timide pour le demander moi-même. En septembre, au Festival Harajuku, on a croisé un autre Dixième Docteur, qui était génialement fait. Mais il était méga grand et je n'osais pas l'approcher. Je me souviens avoir mis le son du TARDIS sur mon téléphone pour attirer son attention, en vain.
En février dernier, un autre Dixième Docteur m'a demandé un duo sur Facebook, son 10th et ma Rose Tyler. Après avoir échangé quelques messages, j'avais pas mal d'appréhension. .. Alors qu'au final, depuis le jour de notre duo, on est complètement inséparable ! Je croise le même cosplayeur deux fois, je l'admire beaucoup, il me demande un duo et on devient meilleurs amis... La vie peut parfois être surprenante. Surtout qu'en 4 mois à peine, on a vécu pas mal de choses... Et je l'aime énormément. ♥

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→ Une histoire un peu plus banale : je fais ma rentrée au lycée, je ne connais personne. Dans ce lycée, il y a un "club manga" qui se tient tous les mercredis après-midi. J'étais membre du club manga du collège, j'avais déjà commencé mon apprentissage du japonais, je n'ai jamais été une grosse fan de manga et animes, mais je savais que si je voulais me faire des amis, c'était le bon endroit.
J'arrive au premier jour du club, et au bout de peu de temps, je me retrouve en train de lire un yaoi allongée sur les nichons d'une fille, elle-même allongée sur un mec avec lequel elle regardait un hentai.
Cette fille est aujourd'hui une belle femme tant extérieurement qu'intérieurement et je l'aime de tout mon cœur. ♥

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Là encore, une énième question qui relève du cas par cas...

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Les gens, arrêtez de croire qu'il y a des règles ou façon de faire qui sont universelles.

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Personnellement, je ne combats pas la tristesse : elle fait partie, au même titre que la joie, des émotions humaines. Comme l'été et l'hiver, la nuit et le jour, il n'y a pas l'un sans l'autre. Quelle est donc l'utilité de se forcer à ne pas être triste ? Faire cela revient, dans ma conception de la vie, à se mentir à soi-même - le pire des mensonges.

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Sur le moment, je ne vais pas nier mon mal être ou me forcer à aller mieux. Je ne vais pas écouter de la musique joyeuse en espérant retrouver le sourire, non. Je vais extérioriser mon mal être, de quelque façon que ce soit : musique triste ou agressive, écriture, jeux vidéo qui défoulent, promenade solitaire... Je ne cherche en aucun cas à cacher ou nier que je ne vais pas bien, ni aux autres ni à moi-même.

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Une fois que j'ai accepté le fait que je suis triste (ou une quelconque autre émotion négative), et que les émotions vives se sont atténuées sans pour autant partir, j'examine les raisons de mon mal être, et s'il s'agit de quelque chose de plus important qu'un simple spleen passager, je réfléchis à comment le régler dans l'immédiat, puis comment l'éviter à l'avenir.

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Si on résume : jamais, au grand jamais je souhaite "ne pas être triste". J'accepte la tristesse, la colère, la rage, la jalousie, le dégoût. Je les accepte et ne cherche pas à les atténuer : ces émotions s'atténuent elles-mêmes. C'est uniquement quand elles sont atténuées que je réfléchis à comment aller mieux. Pas "ne pas être triste", non. Mais juste "aller mieux". Avancer.

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Mais tout ça, c'est extrêmement personnel. Rien ne dit que ça doit être ta façon de faire, de penser ou d'agir. Je recopie ce que j'ai dis : les gens, arrêtez de croire qu'il y a des règles ou façon de faire qui sont universelles. Trouvez vos propres façons de faire, à l'instinct, sur le tas.

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