«J'etait à la fenêtre de cette ville, qui n'est pas la mienne, À regarder cette génération, à laquelle je n'appartient pas, Qui déambulait sous la pluie, un peu bourrée. Je fumais cette clope, comme une énième solution à cette détresse, Encrée dans ce corps, qui est mien.»
«Ils y ont tous cru. Quelle bande de beaux petits cons. J'ai passé mon temps à les haïr, pas à les aimer, ils n'ont rien compris. Ça m'a bien fait rire.»
Ce que je trouve fascinant quand je regarde les gens lire, c'est qu'il y a tout un monde qui me sépare d'eux. Ils sont là, pas loin de moi, mais pourtant dans leur tête il se passe des choses inimaginables. Je trouve ça beau.
«Maman je t'aime fort, gros comme la distance qui nous sépare. Oui, je sais, tu es tout près dans mon cœur. Mais tu es très loin dans le ciel, comme une étoile.»
«Quelques couleurs revenaient au fond de son cœur. Mais elle n'y croyait pas, pour elle ce n'était que songe, qu'illusion. Malgré tout, elle avait recommencé à rire comme si elle n'avait jamais été cette enfant triste au cœur de cendres. Quoiqu'elle puisse en dire, elle était de nouveau heureuse. Un bonheur qui la rendait si belle. Chaque jour, elle rayonnait, toute cette joie, cette euphorie lui allait si bien. Était-ce trop beau? Elle se fracassa contre un mur. Elle était devenue petits morceaux volant au gré du vent. On avait perdu Z, comme si elle n'avait jamais eu de couleurs au fond du cœur. »
«Je deviens noire de l'intérieur, Toute cette haine qui ronge mon cœur. J'ai peur de me détruire, Je viens tout juste de me reconstruire. Tout ça parce que j'aime trop, Tout ça parce que j'ai volé un peu haut. J'ai peur de retomber, Je viens tout juste de me relever.»
Il y a des choses qu'on ne comprend pas, qu'on ne comprendra jamais et qu'on ne cherche pas à comprendre. Pourtant, c'est cette chose qui nous a rendu ce qu'on croyait perdu pour toujours, un sourire.
«-Et ça f'rait quoi si je te disais, là maintenant, que j'ai des sentiments pour toi? -J'aurais toujours autant envie de te faire l'amour, mais je partirais dès le levé du jour, sans plus donner aucune nouvelle. Tu vois le truc? -Tu es qu'une salope Zoe»
«J'ai besoin d'écrire. Sur des petits bouts de papier. Mes maux arrachés à cette âme délaissée. Sur des petits bouts de corps. Les mots désarticulés de mes pensées envolées.»
Nous étions des non vivants, Des futurs morts-vivants. Les enterrements nous précèdent, Les enterrements se succèdent. Parce qu'on meurt dans le silence, On meurt dans notre intérieur. Le cœur plein d'épines, L'âme perdue sur les toits.
Ce soir, je voulais écrire quelques lignes, quelques rimes. Pas à la gloire de l'amour, pas à la gloire de la mort. Juste pour oublier les regrets, pour oublier les erreurs passées. Parce que je crois que je t'aime toujours, un peu comme l'autre jour. Tu sais, quand je t'ai pris la main, comme un gamin. Et bien, je t'aime comme ce jour, comme si c'était possible d'aimer toujours.