Tout ceux qui accèdent au pouvoir tentent finalement de le confisquer de façon définitive, sinon pour eux au moins pour leur famille. Si, dans l'effondrement du régime précédent, la démocratie représentative constitua une bonne façon d'organiser le pouvoir législatif, depuis, des organisations professionnelles se sont mises en place pour se garantir le gouvernement des hommes et l'administration de leur bien. Le système en vient naturellement à se scléroser en un système de cooptation dans lequel les "fils de" héritent des fonctions familiales. Tout méthode qui permettra d'écorner le monopole des partis gouvernementaux doit être défendue. Démocratie directe, référendum, stochocratie, panarchisme et droit à la sécession individuelle sont autant de voies et d'expériences qui devraient enrichir par leur créativité notre démocratie rouillée.
La pollution est effectivement une agression et les libertariens font toujours passer le droit avant toute considération financière. La protection de l'environnement de chacun n'est donc pas une exception à notre programme mais sa continuation naturelle et son application logique. Ce qui nous distinguera des éco-étatistes, ce sont les procédures par lesquelles nous parviendrons à un environnement propre. Nous souhaitons abandonner le principe de précaution au profit de l'application systématique du principe de responsabilité. Le principe de précaution suppose qu'un groupe d'experts peut décider de façon centralisée et unilatérale ce qui est bon pour chacun d'entre nous. Concrètement, ce sont ces experts à la solde du gouvernement qui juge de l'équilibrage nécessaire entre la limitation de la pollution et les "nécessités économiques", c'est-à-dire les intérêts financiers que vous dénonciez à juste titre. À l'inverse, en vertu du principe de responsabilité, chacun peut faire valoir ses droits si sa propriété est atteinte par une pollution quelconque. Le gouvernement ne peut en aucune façon exonérer tel ou tel groupe de sa responsabilité à ne pas agresser son voisin. Les ajustements se font donc localement en fonction des préférences réelles des citoyens et pas de façon technocratiques au niveau du gouvernement. Cette solution permet une amélioration très nette de la prise en compte des retombées environnementales des activités de chacun et contribue donc à un environnement plus sain.
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Nous sommes favorables à une légalisation pure et simple de toute la filière cannabis. Production, échange et consommation relèveront du droit le plus ordinaire et ne feront l'objet d'aucune législation spécifique. Dans le cadre privé, les règles habituelles de la responsabilité civile seront d'application. Dans un cadre commercial, la protection du consommateur sera la même que pour n'importe quel autre produit. Je ne vois pas de raisons particulières pour que le gouvernement "contrôle" le marché ou qu'il limite l'usage du cannabis aux fins médicales. L'exemple du Colorado nous sert actuellement de modèle.
Oui. Mais ce n'est malheureusement pas une qualité en politique...
Par définition, l'Etat, même minimal, exercera toujours un monopole de dernier recours dans l'exercice de la violence sur un territoire déterminé. Y aurait-il automatiquement un viol du principe de non-agression. A première vue, oui. Mais on pourrait argumenter que si l'Etat est vraiment minimal et que son territoire est particulièrement réduit, on arrivera peut-être à une véritable situation de consentement collectif. On pourrait aussi se demander à quoi correspondrait un système d'Etat minimal avec possibilité de sécession individuelle. Ce sont là des débats tout-à-fait stimulants mais qui n'ont pas beaucoup d'applications pratiques aujourd'hui. Espérons que vienne rapidement le jour où l'on consacrera un débat électoral à ces questions !
Si vous pensez que nos discours se rapprochent, c'est que vous avez mal écouté l'un ou l'autre. Hormis quelques vagues promesses de réformette fiscale auxquelles personne ne croit, qu'est-ce qui peut les rapprocher de nous ? Avez-vous lu leur programme ?
On passera sur les cornichonneries WTF du genre "création d'un fond des fournitures scolaires", "nomination d'un monsieur Moto" et autre "soutient au logement intergénérationel". Mais comment définir comme libéral un parti qui propose un salaire minimum européen, qui pense résoudre les problèmes des finances publiques belges par une mutualisation des dettes, qui prône une politique de relance par le lancement de grands travaux européens (financés à crédit évidemment) ? Comment définir comme libéral un parti à qui les Sanctions Administratives Communales ne suffisent pas et qui en prône, en plus, une procédure accélérée ; un parti qui place la chasse à la fraude fiscale dans ses priorités et défend l'usage du big data et des techniques informatiques les plus intrusives pour détecter les fraudeurs ; un parti dont des membres veulent généraliser les caméras de surveillance et les puces d'identification sous-cutanées ? Un parti qui refuse régulièrement et systématiquement toute dépénalisation du cannabis !! Ce n'est pas seulement le bilan du MR qui l'écarte du libéralisme mais aussi son programme et tout son mode de pensée.
En réalité, nous ne divisons pas les voix libérales, nous leur offrons enfin un parti sur lesquelles se porter en toute confiance.
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Pour toucher des "subventions", il faut d'abord être élu. Chaque chose en son temps.
Posons la question dans l'autre sens : quels troubles à l'ordre public sont entrainés par l'interdiction de la cocaïne ? Une mafia qui fournit un produit sans contrôle sanitaire, un consommateur qui commet vol et agressions pour acheter une drogue artificiellement trop chère, de l'argent noir qui finance le terrorisme international, des pratiques de blanchiments qui alimente une corruption généralisée, des pays entiers en pleine guerre civile, la géopolitique complètement bouleversée par la guerre américaine contre la drogue. Quelle grande réussite que la prohibition !
Nous ne sommes pas dans les sondages et nous n'avons jamais cherché à y être. A notre niveau, la marge d'erreur est telle qu'un sondage ne veut strictement rien dire.
Les libertariens flamands sont assez nombreux, mais, hélas, ils sont éparpillés. On en trouve ici et là dans d'autres partis, mais il n'y a pas de liste explicitement libertarienne à ma connaissance. A défaut d'avoir identifié un candidat explicitement libertarien, je vous conseille de profiter de la journée ensoleillée et d'inviter des amis à un barbecue.
C'est une étape intermédiaire raisonnable. Notre position en matière de fiscalité, c'est qu'il faut tailler à la hache dans ce qui existe. Nous ne voulons pas d'une réformette, d'un rééquilibrage, d'une modification des taux. Nous voulons supprimer tout ce qui peut être supprimé aussi vite que possible. Supprimer l'IPP, supprimer l'Isoc, supprimer les droits de succession, etc. Reste à financer les fonctions régaliennes et nous pensons que la TVA est la moins mauvaise façon d'y arriver, puisque les taux actuels suffisent. Nous prenons donc comme objectif de supprimer tout le reste. Une fois ce miracle accompli, nous penserons à la suite.