@PaulBlueAdkins

FitzLagerlof

Paul. Cette question, n'en est pas vraiment une. Juste, j'ai besoin de mot. Alors, réponds y, dès que tu le veux. Mais par pitié, du moment qu'tu m'fasse voler..

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"Allez, viens loulou. Non, pas pour m'faire un câlin, j'sais qu't'aimes pas ça. Tais-toi, viens j'te dis. Allonge toi là. Tu vois les étoiles? Ok, bon alors écoute, j'vais jouer pour toi ce soir. Rien que pour toi. J'te l'avais promis. J'ai déjà brisé une promesse ce soir, j'vais pas recommencer encore.
J'vais poser mes doigts sur le clavier, j'vais pianoter. Mal, surement, j'sais pas bien jouer quand je suis devant quelqu'un. Ta part du boulot, c'est d'rêver, ok? Tu mets tes propres mots sur le morceau. Je joue, et toi tu t'envoles, comme ça j'parais moins nul. T'es prêt?"
La lune est haute, le ciel, noir d'encre. La chaleur de la journée d'été flotte encore dans l'air. Mes pieds nus foulent l'herbe de la prairie. Il est quelque part, je le sais, il m'attend! Et moi je vais le rejoindre. Mais je dois le trouver, alors je le cherche. Je sens son odeur, je la reconnaitrai entre toutes celles que l'on trouve sur Terre. Toutes ces années à l'attendre, le voilà enfin. Il est assis, sur un rocher qui parait gris dans la lumière du clair de lune. Je tremble.
Son dos nu s'offre à mes yeux. Assis, les jambes croisées, immobile et patient. Je marche vers lui. Les quelques mètres de végétaux qui nous séparent semblent être des années lumières. Une légère brise me pousse vers lui. Une éternité plus tard, je me tiens debout derrière lui. Mais je n'avance plus. J'ai trop peur qu'il ne soit qu'un rêve, un putain de mirage créé par mon cerveau, une image qui volera en éclat au premier contact. Parce-qu'il n'existe pas, si? Mais pourtant... n'est-il pas devant moi? Faut qu'je tente ma chance. J'ai plus rien à perdre. Ma main se lève et se pose sur son épaule. Elle est chaude, elle est douce, en chair.
Lentement, lentement, il tourne sa tête. Je vois d'abord son oreille, parfaite. Puis son œil, parfait. Son nez, sa bouche, son visage tout entier, expression de la perfection sur terre. Il n'a pas changé, pas vieilli, et pourtant les années ont passé. Toujours le même regard qui me bouleverse, qui mélange tous les composants de mon corps, qui gonfle mon cœur. La lune se reflète dans ses yeux profonds.
Je ne peux me décrocher. Je fixe son visage. Ile me sourie et se lève, me dominant de quelques dizaines de centimètres du haut de son promontoire.
Il me tend sa belle main, sans dire mot. Je la prends, il me hisse sur son rocher, colle son corps contre le mien. Il tient mes mains, une dans chacune des siennes. Il prend ma main gauche et le pose sur sa hanche, et pause sa main droite sur mon épaule.
Et c'est là que je l'entends. C'est elle qui m'a guidé là, sans même que je m'en rende compte. La musique, sa musique, ma musique, notre musique. Je pleure.
Merde alors, des années que je l'attends, et voilà que je pleure. C'est con quand même. Il rigole, dénude ses dents, si blanche dans la lumière de la lune.
La musique vole à présent partout dans la prairie, forte, puissante comme la vie. Il fait un pas, deux pas. Un, deux, troix. Un, deux, trois. Et nous valsons.
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Latest answers from FitzLagerlof

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PaulBlueAdkins’s Profile PhotoFitzLagerlof
Hey les anciens, y'en a encore qui viennent par ici ? N'hésitez pas à me DM sur insta si vous passez ici et qu'on parlait avant : KeppetSecret
PS : Aidan (Kimberly), viens !

- CONCOURS.

M_ilau’s Profile PhotoNoh’Mad
Les flocons de neige tombaient sans relâche du ciel, couvrant les arbres d'un épais manteau lumineux. De petites stalactites s'étaient formées aux branches d'un unique arbre, comme si celui ci avait pleuré la mort de l'été, tandis que l'hiver s'était empressé de cristalliser ses larmes.
Derrière moi, le vent effaçait mes empreintes, comme mû par la volonté de chasser toute trace de vie de ce paysage aux nuances de blanc. La forêt s'étendait à perte de vue, les immenses troncs morts des arbres assassinés par le froid se levaient vers le ciel. On aurait juré que ce dernier reposait sur leur cime, tel une immense toile gris de cristal tendue au dessus du monde.
Après des décennies d'horreur humaine, Sieur Climat avait déchaîné sa colère. Personne ne se souvenait du début de l'hiver. Il était là avant nos grands-parents, et avant les parents de leurs parents. Depuis des générations, le froid avait pris possession de cette contrée, dévorant les corps jusqu'au plus profond de leur être. Parfois, les températures étaient si basses que l'eau infiltrée dans les roches les faisaient éclater en gelant.
Je continuai mon chemin, emmitouflé dans mon épaisse fourrure. Parfois, on entendait au loin le grondement d'une avalanche. La peau de mon visage était rougie par le froid, et la morsure du vent sur mes lèvres achevait de fissurer mes lèvres.
Après une après-midi entière à luter contre les éléments, j'arrivai enfin au pied de la cascade. Son débit était tel que même la plus glaciale des nuits ne parvenait à l'immobiliser totalement. Aujourd'hui plus que jamais, un vacarme assourdissant, étourdissant même, émanait de son pied.
En ce 24 décembre, veille de Noël, je vins me recueillir, comme chaque année. C'était ici, il y a maintenant cinq ans, que Diana s'était évanouie au bord du fleuve., sans personne pour la secourir. On l'avait retrouvée, le visage calme et serin, emprisonnée dans la glace, et on avait décidé de l'y laisser. Depuis, chaque année, l'hiver l'emporte un peu plus profondément dans les entrailles de la terre, recouvrant son corps de couches de glaces toujours plus épaisses. Pour l'instant, on distinguait encore sa silhouette, mais je ne pense pas que cela durera encore longtemps.
Je posai mon cadeau sur sa sépulture, un oiseau de proie taillé dans le bois, et lui envoyait un baiser. Cette année était la dernière, plus jamais je n’effectuerai le trajet du village à la cascade.
Je détachai ma fourrure et la jetai au vent. Je m'allongeai contre le sol, à même la glace. Bientôt, le froid m'aura à mon tour pétrifié pour l'éternité, et je ne ferai plus qu'un avec ma princesse à la peau diaphane et son royaume gelé.

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CONCOURS

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Et l'eau s'engouffra en moi, emplissant mes sens et mon esprit, lavant mon être de sa peur et de ses faiblesses. La douleur envahissant mes poumons était comme un feu exaltant, purifiant mon essence tout entière.
Mon corps, inerte mais toujours parcouru par le flux impétueux de la vie, était ballotté au gré des vagues qui venaient se briser sur la rive, tandis que les dernières goulées d'air quittait mon corps en un filet toujours plus ténu de bulles.
L'obscurité commençait à m'embrouiller l'esprit, comme tant de drogues auparavant, et pourtant je ne m'étais jamais senti aussi lucide. Ma conscience flottait plusieurs mètres au dessus de mon presque cadavre, contemplant l'écume galopant sur mon dos.
C'est alors que la lutte pour la vie commença. Mon corps, dans un dernier effort désespéré, tentant de se libérer de l'étreinte de mon esprit, entama une série de convulsions de plus en plus violentes. Mais je tins bon, et en moins d'une minute, le manque grandissant d'oxygène mit fin à la bataille. Dans ce genre de situations, le corps finit par renoncer au précieux gaz, dans l'espoir de préserver le cerveau. Rien ne peut vous être plus fidèle que vous-même.
Et alors qu'enfin je me sentais partir, une autre douleur, cent fois, mille fois plus forte que tout ce que j'avais ressenti jusqu'à présent envahit mon être. Inexplicablement, l'air avait finalement trouvé un chemin vers mes poumons, bataillant avec rage contre l'eau, que vomissait mon corps au rythme des spasmes qui me prenaient. Un véritable brasier brûlait en moi.
Après une minute, qui me paru durer un millénaire, je cessais de me convulser. J'inspirais à grandes goulées cet air qui semblait s'enflammer tandis qu'il pénétrait dans mes poumons.
Alors, lui, qui m'avait sorti la tête de l'eau, me prit dans ses bras, me regardant droit dans les yeux. Je crois que son visage ruisselait de larmes. Je sentis sa chaleur corporelle me gagner aux endroit où nos peaux se touchaient.
La flamme de sa vie avait embrasé l'essence de mon être.
«Loup...»
Et tandis qu'un feu intérieur continuait de ravager mes poumons, je sombrais dans l'inconscience.

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Et leau sengouffra en moi emplissant mes sens et mon esprit lavant mon être

Alors Paul, ton avis sur le dernier album d'Adèle?

complicatedwithoutyou’s Profile Photostu-pid.
Au premier abord, j'ai été un peu désappointé, une fois de plus c'est une rupture avec l'ancien album, ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais. Mais depuis que je l'ai acheté le matin de sa sortie (fan-attitude oblige), je ne fais que l'écouter, et je suis vraiment sous le charme des 11 chansons de ce chef-d’œuvre. Une fois de plus, Adele y démontre la maîtrise de sa voix et son talent pour la composition.
Je l'adore.

Comment es tu?

Pour mon père je suis égoïste.
Pour ma mère je suis distant.
Pour mon grand-frère je suis emmerdant.
Pour mon petit-frère je suis pas assez proche.
Pour ma grand-mère je suis un amour.
Pour mon autre grand-mère je suis celui en qui on peut avoir confiance.
Pour mes amis proches irl je suis l'homme a qui tout réussis, sans problème dans la vie.
Pour mes meilleures amis je suis secret.
Pour ceux qui viennent de me connaître je suis la joie de vivre.
Pour moi, je suis Paul, et j'essaie juste de vivre une vie qui me plaît.

Language: English