CONDAMNER AU CELIBA. ...

Beaucoup... je ne veux pas me vanter, mais petite j'ai vu les films de Monty Python, qui rentre plutôt dans cette catégorie, et avec la consommation vient le discernement, je m'élève dans mes goûts... Après ce n'est pas évident de définir le genre... l'incongru est une condition sine qua non de l'humour... le différencier qualitativement de l'absurde est difficile... mais enfin, comme disent les Anglais, ça se reconnait quand on le voit... je pense qu'il faut se poser la question de la prédictibilité pour avancer... avec l'humour de situation, si on réfléchit un minimum, nous ne sommes jamais surpris par la direction des choses... et il y a peu de plaisir à prendre dans l'humour physique, puisque l'on sait que personne ne fera mieux que les Three Stooges... L'humour des mots... les jeux etc présente beaucoup de limites... déjà c'est intraduisible, et ça devient souvent de la bidouillette de petit bourgeois... L'absurde en revanche, est comme du Bach ou du Miles Davis... on ne sait jamais où l'on va aller... Cela dit, c'est un élément supplémentaire... une couche sédimentaire qui se superpose avec de meilleurs rendements... Prenons par exemple la courte série Xavier Renegade Angel... d'apparence absurde... décousue dans ses propos et ses scénarios... mais après quelques minutes on se rend compte que l'absurde ne fait que rehausser les jeux de mots qui fusent... tout est lié en fait, mais derrière une façade d'absurde, pourtant indispensable... Perso je trouve le mélange particulièrement réussi... l'absurde seul peut être assez sec... voire antagoniste... je pense à Ted Chippington et Stewart Lee qui le pousse jusqu'à l'anti-comédie... les deux sont excellents en petites doses mais à la longue... usant... D'autres comiques qui ont aussi réussi dans le genre ne sont pas des inconditionnels... Limmy a un running gag où on le voit en train de tirer la langue pour une fraction de seconde dispersé dans plusieurs de ses sketchs, sans aucune raison... plus celle où il mime une bidouillette avant de tomber de sa chaise, qui apparait à la fin de son sketch sur le touriste américain et les anciens ouvriers de Glasgow, sans raison encore... à part ça il fait + dans la comédie de situation... Bref c'est une question difficile... ça fait parfois partie des productions comiques préférées mais je ne sais pas si j'en mangerais à longueur de journée... enfin c'est meilleur que les bêtises pour le Français moyen... je partage un des rares sketchs intégralement absurde...
https://youtu.be/Os82UYqssSc

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« La variété des sols et des climats assure la diversité des ressources: maïs, pomme de terre, quinoa, oca, élevage du lama, etc. D'où le caractère "vertical" de l'économie andine, qui tend à associer les produits complémentaires des terroirs étagés en altitude. Le haut plateau a donné naissance à la plante andine par excellence: la pomme de terre. Grâce à des siècles d'expériences, les Indiens en ont créé près de sept cents variétés, adaptées aux conditions locales; certaines espèces sauvages poussent jusqu'à 5000 mètres. Le climat de la puna permet l'élaboration du chuño, pomme de terre séchée alternativement au gel et au soleil, et qui se conserve pendant plusieurs années. Sans la culture des tubercules (associée à l'élevage du lama), le peuplement du haut plateau n'aurait sans doute pu se développer. Car le maïs, l'autre élément essentiel de l'agriculture andine, se heurte à des limites très nettes, celles du froid et de la sécheresse: il est né dans les régions chaudes et humides de l'Amérique centrale et ne fut introduit dans les Andes que bien des siècles après la domesticaiton de la pomme de terre. En fait, dans la montagne, il ne peut normalement dépasser le niveau des 3500 mètres, à cause du froid, ni descendre au-dessous de 1500 mètres, à cause de la sécheresse: son domaine d'élection correspond à la zone quechua; mais même dans les régions moyennes sa culture exige l'irrigation; en outre, les pentes abruptes se prêtent mal à la colonisation: il faut les aménager en terrasses. Autrement dit, l'extension de la culture du maïs dans les Andes suppose une politique de grands travaux.

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À la différence de la pomme de terre, le maïs constitue l'aliment noble, offert aux dieux lors des cérémonies religieuses; il en est de même de la chicha, liqueur fermentée extraite du maïs. Or l'État inca avait besoin, pour entretenir son armée et ses fonctionnaires, de réserves vivrières abondantes. Sans doute la pomme de terre aurait-elle pu fournir ce surplus: cependant le maïs se conserve mieux encore; d'autre part son prestige quasi sacré le prédestinait, en quelque sorte, à alimenter les dépôts de l'Inca pour être redistribué à titre de don royal. Il y a donc corrélation entre l'extension des superficies cultivées en maïs et le développement de l'État. L'outillage individuel du paysan (bêche en bois ou teclla, houe armée d'une lame de bronze) ne fut pas modifié, mais l'organisation politique fortement centralisée permit le rassemblement de milliers de tributaires pour la réalisation de grands travaux. Il est vrai que les techniques d'irrigation et d'aménagement des terrasses existaient aussi avant la constitution de l'Empire inca: mais les institutions étatiques permettaient de passer à une autre échelle; les centaines de kilomètres du réseau d'irrigation et les montagnes véritablement sculptées suscitent, aujourd'hui encore, notre admiration. »

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Bordel. De. Merde.
Si l'occasion vous est donnée de parler, bouclez-là.
J'ai toujours préconisé le dialogue dépourvu de faux-semblants en allant droit au but. Mais que voulez-vous, baiser ou être baiser, il faut toujours choisir. Et parfois j'oublie, que la vérité n'est pas toujours à révéler.
C'est hier soir que je me suis laissée baiser par l'amie de mon albanais. Pardon, par la femme de son ami. La nuance ne s'est malheureusement faite dans mon esprit que trop tard.
Il faut le dire, l'Albanie n'est pas la France, les européens [sic] vont de couche en couche quand les albanais déclenchent des guerres de clan pour défendre leur honneur. Vous commencez certainement à comprendre quelle fut mon erreur.
C'est dans le calme d'un moment entre filles que cette anguille m'a fait aborder le sujet de mon ancien lit ainsi que de ses nombreux visiteurs et, sans en fournir les détails, j'ai dévoilé ma facilité à être femme libre. Le drame. Si en France cela peut être mal vu et quelques fois jugé, sachez que dans les Balkans vous ne serez jamais à marier, reléguée au rang de pute sans pourtant en toucher la paye. Autrement dit, elle a joué – finement il faut l'avouer – pour voir les cartes que j'avais dans ma main et remporter la manche. La manche peut se résumer à cela: un homme albanais désirera toujours une femme sans l'ombre d'un homme dans son passé à une débauchée comme moi.
Mais l'amour a ses raisons. Si mon albanais préfère me voir comme sa future femme et faire la sourde oreille sur les bruits de couloir, son honneur n'en est pas moins entaché et sa honte pas moins grande.
Il m'a demandé de ne jamais chercher à rendre la pareille à cette répugnante gymnote, c'est en cela que je n'agirai pas. Seulement l'envie, tantôt de lui défoncer le crâne, tantôt de la détruire à petits feux, me parcourt allègrement. Le temps se chargera d'elle. Car si par le passé je fus une merveilleuse débauchée, elle est au présent ce qu'il convient d'appeler une maîtresse. J'ai ouïe dire que si son mari l'apprenait, sa vie ne vaudrait plus cher.

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Été 2020.
Sous une chaleur écrasante je conquis le monde à ma façon, en rançonnant de la plus vicieuse des manières la médiocrité des mœurs de notre société.
J’étais enfin entré dans le cercle très fermé de cette profession particulière dont le comte du Barry fut le meilleur artisan et qu’on nomme avec élégance le courtage galant.
Il n’y a point d’activité qui peut éclairer avec plus de justesse que celle-ci sur les relations humaines, et je me suis surpris plus d’une fois à philosopher sur la question, seul dans ma voiture pour une heure ou deux, à attendre de recevoir ces louis d’or qui tombaient presque du ciel. Je pensais jusqu’ici avoir exploité au maximum mes capacités de débauchés, et la vie s’était à nouveau chargée de me surprendre.
Sans l’aide de personne j’avais réussi. Tout seul. À convaincre deux belles diablesses de transformer le vice en argent. Cela n’avait pas été simple, mais comme souvent dans ma courte existence, mon acharnement à obtenir ce que je désire m’avait conduit à la victoire. J’avais trop longtemps perdu et beaucoup perdu. Comme un lion qui rate sa proie 8 fois sur 10, je connaissais l’échec comme on connaît un vieil ami.
Mais point cet été. Cet été j’ai appris à connaître un plaisir qui ne s’éprouve ni dans le sexe ni dans l’argent et qu’on appelle le pouvoir.
Je parcourais la ville avec mes deux grisettes. Concentrés, professionnels, organisés, nous n’avions rien à envier aux plus grands.
Nous rentrions le soir. Les poches pleines, le sourire aux lèvres. Et après la douche de rigueur pour elles qui ne purge aucun mal ni n’absout aucun péché, nous nous enivrions de plaisir et d’ivresse. Assis sur mon fauteuil, je les regardais qui commençaient à s’embrasser et à se caresser. La cigarette au coin des lèvres déformait mon sourire vicieux et narquois, et je me sentais le roi du monde.
Je me disais putain, que c’est bon d’être resté en vie tout ce temps. Combien d’hommes de mon âge se trouvent dans ma situation? Fort peu mais c’est normal. Ils ne comprendraient pas même si je leur expliquais.
Puis je prenais d’assaut ces deux belles religieuses et notre trio demeurait des nuits entières, seulement entrecoupé par des cigarettes, des discussions profondes, et par le bruit de verres qui s’entrechoquent.
Pour rien au monde je n’aurai voulu vivre une autre vie, et c’est jusqu’ici la meilleure période que j’ai pu connaître.
À vous deux, à jamais nous serons liés.
Puissiez-vous connaître le bonheur dans un monde aussi sombre, et n’avoir de cesse de continuer de le racketter.

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