√ιncenт

J'ai une petite histoire vécue pour vous.
Un beau jour, on m'a présenté une jolie fille, comme ça arrive de temps en temps. Je vous mentirais en vous disant que c'était la fille des mes rêves : même mon imagination ne pouvait la rêver.
Au début rien de particulier. Par contre, au fur et à mesure que je la côtoie, j'apprends à l'apprécier (beaucoup) et nos eye contact commencent à mes faire vivre ces fameux papillons dont on m'a tant parlé, et pour la première fois...
Un autre beau jour, elle l'apprend. J'apprend du même coup, d'une manière pas très douce qu'elle ne veut absolument rien savoir de moi. C'est un dur coup mais, ironie du sort, elle vient me reparler quelques jours plus tard dans un élan de sympathie. À partir de ce moment, on apprend à se connaître bien plus qu'avant, bien plus réellement aussi et tranquillement, elle commence à voir que finalement, je suis peut être celui qu'elle attendait depuis un bout (du moins je crois).
C'est là qu'on découvre (moi y conpris) que je suis un imbécile de première classe. Au moment où elle commence à m'aimer, dans un criss de réflexe de panique de marde, je commence à tout détruire ce qu'on a construit au fil des jours et des semaines. Je lui dis qu'on a pas les mêmes intérêts et aussi la même maturité (ce qui était vrai mais pas comme je le pensais à l'époque : la mienne était moindre) et je met fin à tout ça parce que voilà : comme un gros cave, j'avais peur de l'inconnu. D'aimer quelqu'un pour vrai caliss. Avoir peur de quelque chose qu'on cherche depuis si longtemps, expliquez-moi quelqu'un!!!
Mais le pire, c'est que ça s'est passé plus d'une fois. À quelques reprises, on a réessayé, elle comme moi, de retisser ces liens qui peu à peu nous ont rapprochés. Mais à chaque fois, jusqu'à épuisé la dernière goutte d'espoir qu'elle pouvait bien avoir, j'ai tout détruit. Tout. En la blessant au passage.
Et on en est là : moi, encore et toujours célibataire, aimant l'atteignable devenu inatteignable, voulant une réalité devenue fiction de mes nuits tourmentées. Je ne peux même pas le pleurer ; j'en suis entièrement responsable.
Voilà pourquoi je suis encore céli : mon cœur est encore un enfant. Aussi simple que cela.

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