"J’y arrive plus sans toi, comment ça va s’finir, comment est-ce que j’vais faire ?"
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J’arrive plus à dormir. Même Morphée et son torse musclé ne me console plus, ni tous les autres dieux d’ailleurs. Tu es l’unique.
"J’arrive pas à t’sortir de mes pensées, j’peux pas t’le dire autrement. En même temps c’est pas très compliqué, j’pense que tu comprends"
Fauve s’exprime mieux que moi dans ton cas. J’ai réalisé que ça fera 10 ans l’an prochain que j’ai fini le lycée. 10 ans que j’te vois plus tous les jours dans le bus. 6 que j’ai effleuré tes lèvres pour la dernière fois. Je cours après quoi au juste ?
T’es sûrement fiancé, marié. Tu projettes sans aucun doute d’avoir un enfant. Avec elle.
J’ai fait le vœu de ton bonheur, mais alors pourquoi ça me revient en pleine poire ?
J’arrive pas à t’oublier. Bordel, c’est une boucle infernale sans même preuve de ta part, si à tes yeux j’existe toujours.
6 ans. Que je suis stupide. Mon cœur est peint sur mon mur depuis, recouvert d’une couche blanche de peinture. Il attend que tu le retrouves.
Tu étais le seul qui comprenais. Tu étais le seul qui m’écoutais penser.
Qu’est-ce que je dois comprendre de la vie, maintenant que je m’aime, que j’ai découvert qui j’suis ? Sans toi, ça n’a pas de saveur, pas de sens.
C’est comme un bon livre sans fin heureuse, un magnifique film sans éclats. J’ai beau faire les comptes, calculer les années, ma vie entière t’es consacrée. Pauvre fou, tu ne vois donc pas à quel point le seul fait de t’entendre parler me redonnait de l’espoir ?
"Nos rencontres sont tout sauf un hasard."
Provoque le hasard.
"Tu vas faire de grandes choses Poppy."
Et tu avais raison, désormais je le sais.
Alors, qu’est-ce que tu attends, merde ?
Tu vas vraiment me laisser, je n’existe vraiment plus à tes yeux ? Vais-je devoir vivre seule avec ce lourd amour en moi qui ne pourra être compris par aucun autre ni accepté ? Est-ce que je suis toujours ton exemple, T ?
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