Wesh tu veux causer ?

Elle a des yeux brûlés par les flammes du vice et nos regards se taquinent en plein service. On sous estime la puissance de cette séduction silencieuse.
Et je me trompe rarement. Sur le vice que je lis dans le fond des iris.
Cheveux rouges, yeux bleus, corps fort bien pourvu.
Avant l’offensive, j’étudie la composition de sa table. Il n’y a qu’un bougre susceptible d’être son homme ; il est le seul à puer l’orgueil au milieu de ces puceaux.
Vérification faite, la belle est libre de toute contrainte matrimoniale.
Mais je perd la bataille.
Faute de m’être conduit en animal.
Je lui propose de m’accompagner lors de ma pause clope. Dans cette ruelle discrète où les murs de pierres ont tant de fois accueilli les dos des grisettes.
Elle est belge, s’en va bientôt.
Je perçois dans ses mots et voit dans ses gestes qu’elle est de ces libertines qui se soucient peu des formes.
Et je me fourvoie.
Sans même connaître son prénom, je lui donne une heure, une adresse, et sollicite sa présence.
Je l’informe des belligérants de cette bataille et des enjeux qu’elle comprend ; une teille de vodka, dans mon logis, toi et moi. Tout est possible, rien n’est obligatoire, lui dis-je. J’avoue avoir emprunté cette excellente phrase à un ami, débauché libertin, de bientôt 50 ans.
-Mais on va faire quoi? me dit-elle.
-On va ba*ser, lui dis-je naturellement. Comme un animal. Comme si j’étais blasé de cette simplicité avec laquelle je les séduit. Ce serait oublier l’essence même de la débauche, à savoir qu’il n’y a rien de simple à ce train de vie. Ni séduire les âmes, ni obtenir les corps.
-Mais je ne veux pas ba*ser avec toi, rétorque-t-elle.
Ce refoul est magnifique. C’est mérité, pour m’être conduit comme une bête affamée.
Je ne prend pas ombrage de ce refus catégorique. L’habitude, sans doute. Ainsi, sans me départir d’un sourire complice, je lui assure que ce sera toujours un plaisir d’être son serveur personnel.
Elle essaye de se justifier. Comme si les remords l’assaillaient pour avoir été honnête. Je la rassure. En évitant de lui dire que si ce n’est pas elle, ce sera une autre. Qu’elle n’est rien d’autre qu’un chiffre.
Elle me demande alors si l’entretien aura quand même lieu. J’ai le sourire ignoble d’un homme qui se moque de la naïveté.
-Non, je le déplore.
L’expérience m’a appris à ne point ramper pour ces essaims d’ovaires.
-Je fais l’amour à des âmes et pas à des corps, dit-elle.
C’est précisément ma philosophie. Alors, je ne sais répondre rien d’autre que «moi aussi».
Elle ne me croit pas, et nous nous quittons là. Si seulement elle savait comme c’était vrai, pourtant, que les âmes m’intéressent davantage que les corps.
Je ne saurai pas lui reprocher quoi que ce soit.
Je fus éconduit à juste titre, pour avoir agis comme un animal. Qui sait, c’est peut-être ce que je suis devenu, au fur et à mesure de ce temps qui passe.
Aux défaites,
Qui résultent de séduction bâclées.
Aux échecs,
Qui font la vie d’un débauché.
Santé.
Et je me trompe rarement. Sur le vice que je lis dans le fond des iris.
Cheveux rouges, yeux bleus, corps fort bien pourvu.
Avant l’offensive, j’étudie la composition de sa table. Il n’y a qu’un bougre susceptible d’être son homme ; il est le seul à puer l’orgueil au milieu de ces puceaux.
Vérification faite, la belle est libre de toute contrainte matrimoniale.
Mais je perd la bataille.
Faute de m’être conduit en animal.
Je lui propose de m’accompagner lors de ma pause clope. Dans cette ruelle discrète où les murs de pierres ont tant de fois accueilli les dos des grisettes.
Elle est belge, s’en va bientôt.
Je perçois dans ses mots et voit dans ses gestes qu’elle est de ces libertines qui se soucient peu des formes.
Et je me fourvoie.
Sans même connaître son prénom, je lui donne une heure, une adresse, et sollicite sa présence.
Je l’informe des belligérants de cette bataille et des enjeux qu’elle comprend ; une teille de vodka, dans mon logis, toi et moi. Tout est possible, rien n’est obligatoire, lui dis-je. J’avoue avoir emprunté cette excellente phrase à un ami, débauché libertin, de bientôt 50 ans.
-Mais on va faire quoi? me dit-elle.
-On va ba*ser, lui dis-je naturellement. Comme un animal. Comme si j’étais blasé de cette simplicité avec laquelle je les séduit. Ce serait oublier l’essence même de la débauche, à savoir qu’il n’y a rien de simple à ce train de vie. Ni séduire les âmes, ni obtenir les corps.
-Mais je ne veux pas ba*ser avec toi, rétorque-t-elle.
Ce refoul est magnifique. C’est mérité, pour m’être conduit comme une bête affamée.
Je ne prend pas ombrage de ce refus catégorique. L’habitude, sans doute. Ainsi, sans me départir d’un sourire complice, je lui assure que ce sera toujours un plaisir d’être son serveur personnel.
Elle essaye de se justifier. Comme si les remords l’assaillaient pour avoir été honnête. Je la rassure. En évitant de lui dire que si ce n’est pas elle, ce sera une autre. Qu’elle n’est rien d’autre qu’un chiffre.
Elle me demande alors si l’entretien aura quand même lieu. J’ai le sourire ignoble d’un homme qui se moque de la naïveté.
-Non, je le déplore.
L’expérience m’a appris à ne point ramper pour ces essaims d’ovaires.
-Je fais l’amour à des âmes et pas à des corps, dit-elle.
C’est précisément ma philosophie. Alors, je ne sais répondre rien d’autre que «moi aussi».
Elle ne me croit pas, et nous nous quittons là. Si seulement elle savait comme c’était vrai, pourtant, que les âmes m’intéressent davantage que les corps.
Je ne saurai pas lui reprocher quoi que ce soit.
Je fus éconduit à juste titre, pour avoir agis comme un animal. Qui sait, c’est peut-être ce que je suis devenu, au fur et à mesure de ce temps qui passe.
Aux défaites,
Qui résultent de séduction bâclées.
Aux échecs,
Qui font la vie d’un débauché.
Santé.
Liked by:
小さな光.
Âme.
Les brumes de l'aube
Ang'hell.