- tu me dégoutes connasse - et toi encore plus - je t'aime - salaud t'es qu'un pauvre môme encore pommé, tu sais même pas qui t'es et d'où tu viens, et moi j'voulais te sauver, bêtement, dans une perte profonde de perceptive. j'voulais qu'on grimpe sur les toits et qu'on crache sur le bitume, j'voulais qu'on leur fasse à tous des doigts et puis qu'on fume. j'ai envie d'gueuler, là, maintenant, parce que t'es lunatique, insupportable, détestable, mais putain c'est ça qui m'rend dingue, dingue de toi. parce que t'es beau quand tu gueules et que tu m'dis de me barrer, t'es beau quand tes lèvres sentent le tabac gelé et que tu sors en tee-shirt alors qu'il fait que 8 degrés. t'es beau même quand tu m'dis je t'aime sous la couette et que j't'entends à peine. le problème, c'est que tu détestes tout le monde, tu les méprises avec ton regard méchant, mais tu sais, un jour, ils en auront tous marre les gens, ras-le-bol, alors ils te diront de partir, de te démerder, de te trouver un nouveau quartier et un autre lycée. mais j'serais là, en bas de chez toi, je t'attendrais avec mon gros sac rempli de rêves et mes bouteilles de vodka. et même si tu m'dis que tu m'aimes quand t'es bourré, j'préfère ça qu'un demeuré qui m'ramène des roses tous les matins, tu sais, je t'aime pour c'que t'es, pour ton côté détestable et attachant. je t'aime sans les sentiments. - j'voulais juste te dire que t'es mignonne comme fille, et j'dois être probablement bourré tu sais, mais on s'en branle de ça parce que c'est pas important.