âmes mortes

tu sais, il est minuit. à minuit, tout se dit. je vois bien que t'es pas connecté, peut être que grace à moi tu seras content quand tu vas te réveiller. m'enfin bref, parlons peu, parlons bien, comme on dit. est ce que déjà, tu vois qui jsuis? parce qu'hormis un vague j'aime sur une photo de profil, je ne crois pas que tu m'ai porté beaucoup d'attention ces dernières années. 5è, 4è, 3è, 2nde, et enfin, 1è. on est fait pour être ensemble, à se suivre comme ça d'année en année, non? ouais non c'est vrai. arrêtons l'humour, deux minutes. toi, t'es ce beau gars, remarquez par tout le monde à la rentrée, surtout par les profs au bout de deux jours. on parle de toi comme d'un Dieu, et avec tous tes j'aime sur ta photo de profil, facebook va devoir apprendre à compter jusqu'à l'infini. néanmoins t'es gentil garçon c'est pas le souci, tu respectes les filles comme les gars cons, tu te respectes toi même et tes idées. mais bon, forcément t'es pas parfait. parce que toi, les filles tombent comme des mouches à tes pieds, et t'en ramasse une de temps en temps, pour finalement la relâcher plus loin. alors, oui, c'est ça, ton hic.
moi? bh moi jsuis cette fille banale, fin plus banale que les autres : on ne me remarque pas. au milieu de la classe, au milieu de la cour, au milieu des mouvements de foule. je suis invisible parce que jme fonds partout. jsuis ni conne ni vraiment intelligente. j'ai des amis mais pas cinquante. j'ai des remarques mais pas incessantes. depuis 5 ans que jsuis dans ta classe, quand même, j'ai accroche ton regard 7 fois, et hérité d'un j'aime sur une de mes deux photos de profil. certaines en jupe courte se diraient "woa" mais non jsuis juste une fille invisible qui sort du lot, pour rejoindre celui des banales.
il est minuit 12, jcrois qu'il est plus l'heure de tout se dire, mais quand même, jvais cliquer sur "envoyer"
bonne nuit. -00:12

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-eh jpeux te poser une question?
-une question sur quoi?
-sur la vie, sur la mort. sur MA mort.
-arrête, t'es bourrée.
-peu importe, j'ai une question à te poser.
-tu te souviendras pas de la réponse demain matin, à quoi ça sert?
-si jmeurs demain justement, ou si jsuis entre la vie et la mort, tu seras comment, toi?
-t'es bourrée.
-répond moi.
-je serai comment? putain, ana, je serai mort. mort moralement, mort psychologiquement, mais vivant à tes côtés. je serai avec toi jusqu'au bout. je te l'ai déjà dit, t'es tout pour moi. mais ça, tu le comprends pas. écoute moi bien, juste une fois : ana, je peux pas me passer de toi.
-ok.
-c'est tout?
-tu l'as dis toi même, jm'en rappellerai pas demain matin, tout comme toutes les autres fois où tu m'as dis ces mots, les mêmes.
-je te les ai jamais dit.
-te mens pas à toi même, tu crois vraiment qu'à chaque fois que jsuis bourrée bizarrement jte pose ce genre de question? jles pose en sachant pertinemment que tu me croiras pas dans mon état normal. mais jsuis bien consciente de ce que jte demande, et tes ptits mots ils trottent dans ma tête jusqu'à la soirée d'après où jte repose une question.
-pourquoi tu fais ça?
-parce que j'ai besoin d'être sûre que tu penses toujours pareil, et que jchange pas. j'ai besoin d'être sûre que tu m'aimes, jusqu'à ce que jsois prête à admettre que moi aussi jtaime.

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jsombre un peu plus chaque jour, dans le néant qu'est ma vie. ce néant il était pas là avant - quand j'étais gosse, rien qu'une enfant. jvais pas bien depuis ce matin où jtai croisé main dans la main avec cette fille les yeux loins. j'allais bien depuis le jour où tu m'avais dis avec tant d'amour que nous deux c'était pour toujours. et moi, naïvement, j'y ai cru. j'aurais pas du, jlai tout de suite su. mais jsuis une fille sensible, alors ouais, j'ai pensé que ça serait possible. et forcément, tu m'as sautée une fois, deux fois, trois fois, jusqu'à que j'arrête de compter. et du jour au lendemain, tu m'as dis que demain matin, t'aurais du rouge à lèvres carmin incrusté au creux de ta main. bien entendu, c'était pas le mien.
mais bordel tu sais pas comment, moi tous les jours jme fais violence pour pas sauter d'une fenêtre du lycée, en te voyant avec cette même fille depuis tant de mois, pourquoi moi j'y ai pas eu droit?

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je comprend pas, je comprend plus. tu me dis que tu tiens à moi, parfois tu vas même jusqu'à dire que tu m'aimes plus que tout, tu me défends envers elle, et tout le monde, et là tu me parles comme si on ne se connaissait pas. la dernière fois déjà tu es revenu vers moi t'excusant, et me disant qu'au fond de toi je te manquait. alors pourquoi tu t'éloignes comme ça? tu sais, je suis pas là juste pour parler de tes problèmes, si désormais nos conversations s'arrêtent à ça, autant dire qu'on en n'a pas. tes problèmes, c'est elle, si tu savais comme je m'en fous.
y'a deux semaines encore t'avais besoin de mon câlin, et aujourd'hui tu ne me parle plus. j'ai loupé quoi? j'l'ai loupée elle. j'aurais du et j'aurais pu la détruire jusqu'au creux de son âme, mais pour toi je n'ai rien fait. s'il te plaît, prends en conscience.
je t'aime, je t'aime comme un grand frère.

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tous ces jeunes assis par terre habillés en nike et hollister. à fumer, rire et parler. parler sur cette fille, seule dans son coin, qui attends patiemment que la sonnerie de libération retentisse et qu'on arrête de la regarder comme ça. cette fille qui est bizarrement différente des autres et qui n'en a pas peur. elle ne fume pas, elle lit, mais pourtant elle ne participe pas comme tout bon premier de la classe et n'est en effet pas première de la classe. cette fille qui sait marier le sérieux au jeune. cette fille qui ne se défonce pas tous les jeudis soirs mais qui rit haut et fort quand ça lui chante. cette fille qui n'a pas les moyens de porter de la marque, qui n'a pas le même style, mais qui s'habille en accord avec elle même. cette fille qui plaît secrètement, mais aucun garçon n'oserait l'avouer. cette fille qui fait remonter la jalousie des autres par sa simplicité. et pourtant, cette fille dont on se moque sans cesse, juste pour faire comme tout le monde.

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À mes yeux, la nouvelle génération est complètement stupide.
À 11 ans les enfants ont déjà des téléphones portables, les jeunes sont devenus injurieux, irrespectueux, il n'y a plus de respect, c'est les enfants qui font la loi, ils affrontent tout le monde. Pour eux c'est la ''honte'' de dire ''oui maman t'a raison''. Ils mènent une vie parfaite, ils sont nouris,habillés, logés, éduqués, vous me direz c'est normal ? Oui c'est ''normal'' mais je pense qu'un minimum de respect envers leurs parents qui eux par exemples qui travaillent a la sueur de leur front pour dirent que leur enfants mèneront une vie comme tout le monde. Quand je vois que fumer a 13 ans c'est la mode, Alors qu'il y a quelque années a cet âge c'était la mode de construire des cabanes avec des bouts de bois. Boire pour être ''swagg'' c'est lamentable, et ne parlons pas de ''sexe''. Vulgairement, les filles sont devenues ainsi : Entre deux parties de jambes en l'air , elles n'ont plus les pieds sur terre.
C'est triste a dire, mais certains(nes) verrait la misère de plus près, ils réfléchirais peut être et se dirait qu'ils ont beaucoup de chance.
Se n'est que Mon opinion. Douce soirée, milles baisers.
Flavie.

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Papa, Maman, Grand frère, Grande sœur,
Je suis perdue, je me sens seule face au monde entier, je me sens trahie, salie, incomprise de tous.
Pourquoi j'ai perdue mon joli sourire enfantin ? Pendant qu'eux avancent à grand pas, moi je recule, sans le vouloir je me renferme et me sépare de tous. Je vois un monde encrée dans a misère, des enfants et femmes battues, des vies lamentables, je vous donnerais alors la mienne, ma vie.
Je lutte avec la vie, pour savoir qui de la vie où de la mort vaut le mieux. Quand je sors je suis effrayée, je reste bouche bée et avance, vite, aussi vite qu'un éclair. Ils me regardent si méchamment j'en ai peur. A l'idée d'affronter leur regards, j'en ai les larmes aux yeux. Quand le jour se lève j'ai la boule au ventre, l'appréhension de cacher les blessures de la veille monte et s'amplifie. Je pleure, encore et encore, je me lamente de ma vie désastreuse. Et si le bonheur est là haut, j'irai, je veillerai sur ceux qui le méritent.
Et si je pars, vous conserverez mes jolis dessins que je coloriaient quand j'étais enfant ? Vous conservez les magnifiques photographies de ma vraie famille? Et vous penserez a moi ?
Je regarde mon assiette avec du dégoût et je jette cette foutu nourriture sans rancœur.
Vous, vous garderez en tête mon sourire d'enfant, le vrai ? Celui qui voulait dire ''Je suis heureuse et épanouie'', celui qui de se temps vous faisait rire aux éclats, puis avec le temps vous vous êtes habitué a mon rire, a se sourire. Jamais je vous ai fait voir mes larmes sa aurait été une honte. Mes paroles sont dures ? Mes mots sont hard ? C'est difficile à entendre ? Et pourtant se n'est rien d'autre que la vérité.
Je vous demanderaient de prendre soin de vous, et également de mes quelques amies, celles qui ont voulus me relever quand vous voyez rien, s'il vous plaît aidez les ne l'ai laissez pas. Et prenez aussi soin d'elle, elle n'est pas bien grosse, elle ne respire pas et pourtant elle m'as procuré un bien fou quand j'en ressentait le besoin, elle n'est pas fragile, elle est habituée a mon sang et a mes larmes. C'est comme mon amie, sauf qu'elle m'a fait du bien autant qu'elle m'a fait de mal, prénommée la ''Cat''. Elle se trouve sous mon oreiller.
Papa, tes coups m'ont faites morflés, tes paroles m'ont assommées, je n'ai pas à te remercier.
Maman, tu es la plus jolies des princesses, tu n'as rien vue, mais tu n'es pas coupable, tu es la meilleure, merci mille fois d'avoir été a la hauteur.
Grand frère, grande sœur, désolé, l'heure tourne je dois y aller, souriez avancez, soyez fort. Merci a vous également.
Je vous aimes.
Adieu petite famille.
Flavie.

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