sa majesté ton pire cauchemar

《Lorsqu'elle se réveilla en sueur et le coeur battant, elle comprit qu'elle avait raté quelque-chose . Quelque-chose de crucial, d'essentiel.

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Elle avait le privilège de voir des pan d'avenir dans ses cauchemars, mais cette fois... Cette fois les souvenirs lui echappaient. Elle avait beau essayer de les retenir, ils s'envolaient et, impuissante elle les regardait partir.

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Pourtant, petit à petit, ils lui revinrent, comme s'il il était dans l'ordre des choses qu'elle s'en souvienne. mais elle aurait sûrement préféré ne jamais les voir.

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Tous ces gens agonisants, s'étouffant avec leur propre bave sanguinolente. Des morceaux de chair arrachée, des enfants morts tenant encore leur jouets serrés contre leur coeur comme un talisman protecteur. Du sang... beaucoup de sang. Tous leurs visages étaient tristes, déformés par la peur. l'instant leur avait donné une mort atroce et jamais la paix ne leur parviendrait. la mort les avait volés, au lieu de les prendre en douceur. 》

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"- Je ne sais pas quel est le pire dans tous ça. le fait que je l'aimes autant que je le hais, ou que je l'ai regardé souffrir, saigner, payer le prix de son amour pour moi de toutes les façons possibles en restant indifférente ou presque...
- Et pourtant tu te tortures en pensant à lui, écrasée par le poids de cette culpabilité... tu parles d'une indifférence...
- Malheureusement c'est ancré en moi. son nom résonne sans arrêt dans ma tête! il tourne en boucle, scandé comme une insupportable litanie... J'aurai vraiment voulu que ça soit différent. mais je n'ai pas eu le choix...
- Desolé mais on a toujours le choix. Laisse le partir...
- Si c'était aussi simple, j'y arrive pas... et je n'y arriverai sûrement jamais.
- Mais la vie est simple, c'est nous qui nous acharnons à la rendre compliquée ! "

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"-arrête.
- Pourquoi? rien ne sers de le nier à présent.
- Mais pour moi si.
- Pourquoi?
rire.
- Parce que si j'accepte la réalité, je ne pourrais plus me regarder en face.
- Si tu crois que c'est le seul problème.
nouveau rire.
- Pourquoi, tu en vois un autre, toi?
- Moi je pense qu'en fait, le vrai problème c'est toi. Toi et tes manières. Toi et ta façon de tout me cacher. Toi et tes mensonges qui n'en finissent pas. Toi et cette horrible façon que tu as de te mentir à toi même en même temps qu'à tout le monde. Toi et cette chose que tu appelles amour. Toi et cette chose affreuse qui pourtant te retient et ravive ta flamme encore et encore. Toi et ton espoir. Ton incroyable espoir qui pourrait soulever des montagnes si il était placé en la bonne personne. Toi et ta façon de me coller sans arrêt son image sur le dos.
Toi, arrête... tu es pathétique. Je ne suis pas lui. "

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Ses sentiments allaient et venaient deux âmes vagabondes. Le soleil se couchait, laissant derrière lui une traînée de poudre irréelle...

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Immédiatement lorsqu'il colla ses lèvres contre les siennes, il senti ce picotement familier dans son ventre. Celui qui signifiait l'interdit et la déraison. Mais en dépit de tout ce qu'il entraînait en lui, ce noeud au creux de son dos, ce sentiment de culpabilité qui commençait à envahir sa tête, qui liait son canal lacrymal à ses humeurs et lui provoquait alors des larmoiements au coin des yeux... en dépit de toutes ses choses moins agréables, ce picotement était délicieux.

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Il provoquait en lui la montée d'adrénaline qu'il recherchait et qu'il aimait tant. Tandis que leurs haleines puantes d'alcool se mêlaient, il laissait son désir, sa haine, sa lassitude, son chagrin exploser hors de lui et le guider, car il n'était alors plus maître de lui même.

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Ce qu'il lui portait, à elle, elle; ce corps frêle qui manquait de se casser chaque fois qu'il la serrait toujours un peu plus fort, ses lèvres à l'odeur entêtante de fraise mêlée à la cigarette, ses cheveux mouillés par la pluie qui commençait à tomber et menaçait de les engloutir dans une marre humide... ce qu'il lui portait n'était pas de l'amour. C'était quelque-chose de plus fort, plus fort mais tellement différent....et lorsque ce quelque-chose se déchaînait, il entraînait un brasier en eux chaque fois qu'ils venaient à se toucher.

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Ce brasier lui prenait alors tellement d'ampleur que toute tentative pour les empêcher de quoi que ce soit serait vaine, tellement d'ampleur que virtuellement, quelqu'un pourrait se brûler à les approcher tandis qu'ils exteriorisaient leurs sentiments trop longtemps enfouis et relégués à d'autres fins.

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"Je pense à toi tout le temps. Ton image hante mon esprit et je sens que ça va finir par me rendre dingue."

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Les mots tournaient tellement dans sa tête qu'ils n'avaient maintenant plus de sens. Lorsqu'elle y repensait, elle manquait d'en pleurer, et elle avait envie de crier à la terre entière son désespoir. Les phrases désormais irrationnelles et insensées la torturaient comme une insupportable litanie. Elle aurait tellement voulu répondre que tout était fini, que plus personne n'aurait plus à en souffrir maintenant. Seulement c'était faux. Si faux. Personne n'était tiré d'affaire, et tout ceux qui étaient malheureusement concernés n'avaient pas idée de ce qui les attendait.

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" Pourtant, j'irai te chercher jusqu'en enfer sans hésiter"

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Mais avait-on idée de ce qu'était réellement l'enfer? Non évidemment. Dans notre esprit, il était abstrait, un stéréotype. Lorsqu'il était évoqué, on imaginait vaguement des flammes, une chaleur à vous faire perdre la tête. Pourtant, rien n'était plus éloigné de la vérité. Non, il s'agissait d'extérioriser vos sentiments les plus sombres. Tout ce que vous avez toujours cherché à refouler en vous, tout ce que vous avez toujours renié. Parfois, dans certains cas, une personne ordinaire pouvait être comparée à un enfer. Parce que celle ci faisait sortir tout ce qui avait trop longtemps été tu, caché.

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En effet, même cette théorie pouvait paraître très abstraite. Pourtant ils la comprenaient. Ils comprenaient que même des sentiments louables, comme par exemple l'amour, pouvaient eux aussi devenir un véritable enfer.

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amour, pulsions, tentation, désillusion...

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