Alors j'écris, alors je crie.

Et c'est alors que je l'aperçus, elle était plantée devant moi, dans un état à me terrifier.
C'est ce que je craignais, de devoir la soigner alors que je n'ai pas les bons outils, les bons mots. Et pourtant, je m'écraserais sous ses pieds, rien que pour l'élever.

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"- Je les ai encore vus, j'ai encore vu les visages !
- Des visages ?
- Oui, les visages du passé, les mauvais visages.
- Ils te hantent encore, pas vrai ?
- Chaque nuit. Dès que l'obscurité me plonge dans l'inconscience, ils sont là, ils m'attendent.
- Et pourquoi t'attendent-ils ? Que veulent-ils de toi ?
- Du mal, ils me veulent du mal. Je le sais, j'le sens.
J'ai mal quand ils m'attrapent pour me plaquer contre le mur et, ensuite, tourner autour de moi pour me ramener dans le passé. Elle s'écrasa contre le sol et cria de toute ses forces : je les hais !"
Je voulus bouger, mais mes membres restèrent bloqués et mon cœur cognait de plus en plus fort contre ma poitrine, son cri me transperçait jusqu'à me glacer le sang.
- "Aide-moi, pleurait-elle, aide-moi".

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Je le voulais, oh combien je voulais l'aider, mais son mal-être m'a effrayée, alors j'ai pris la fuite. J'ai couru, loin, très loin, la laissant derrière moi dans un dernier regard.
Et le lendemain matin, quand j'ouvris les yeux, elle n'était plus là, le reflet de mon âme torturée.

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(Pardon pour le manque d'imagination, j'avoue manquer d'inspiration en cette journée qui m'a été particulièrement triste.)

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J'ai tendance à me taire, à ne pas réagir. J'me laisse recouvrir de malheur parce que "c'est pas important, ça va aller". Alors, je me tais et accumule.
Un souci, deux, trois… peu importe, faut bien qu'le vase se remplisse. Je laisse tous mes tracas de côté, faut qu'je sois là pour les autres et pour moi. Faut sourire, vivre et arrêter de s'apitoyer sur son sort.
J'essaie de réagir au mieux pour garder ma forme mais j'me rends compte qu'au final, j'essaie juste de me convaincre que j'remonterai la pente.
Et toujours dans mon silence, je m'enfonce petit à petit et quand je n'ai plus la force de supporter, j'éclate. Je craque.
Je me referme sur moi-même, je pleure, j'aimerais crier ma douleur mais j'peux pas. J'y arrive pas. Alors j'écris, c'est mon seul remède pour vider mon sac, pour écraser mes idées noires en vrac qui se battent en moi : "Alors j'écris, alors je crie".
Je deviens froide, distante et peu sûre parce que j'ai peur de dévoiler ma faiblesse, j'veux pas qu'on voie mon mal-être, nan, j'veux pas. Et malgré cela, je reste l'épaule qui aimerait porter le fardeau d'un autre pour le soulager, peu importe le poids du mien.
Ensuite, j'me cache derrière des idioties, des rires aussi douloureux qu'un pincement au cœur et dans mes larmes de joies se cachent celles que j'retiens, que j'ai peur de laisser couler.
J'sors souvent cette excuse bidon quand on accuse mes yeux ternes et ma peau pâle : "je suis juste fatiguée". Mais j'crois qu'en réalité, j'veux juste me faire croire que je vais bien, sans comprendre que je suis simplement fatiguée de me battre contre moi-même.
Et je sais qu'il y a pire ailleurs, mais c'est dur.
Et quand j'ai écrit mes maux, craché ma colère, pleuré ma douleur, j'me sens mieux. C'était un peu l'effet boomerang, ça m'éclate à la gueule. Mais quand le mal est passé, que j'broie plus du noir, je sais que je vais y arriver, "ça arrive de se casser la gueule, de se fracasser les genoux. Mais c'est pas si dur, c'est rien, je sais que j'irai mieux bientôt, ouais, j'le sais", j'me montre positive.
Et j'prends conscience que c'est dans ces moments-là, un peu "casse-gueule", que la vie est belle, qu'il faut la vivre et garder le sourire et que les épreuves ne peuvent que nous endurcir, nous pousser vers l'avant.
J'me relève, je souris pour le plus grand bien de mon âme, je vis.

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Ça me fait plaisir de te retrouver sur mon Ask, et quand à tes soucis j'espère qu'ils sont maintenant envolés, que tu vas mieux. Je te souhaite de bonnes choses.

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"- Alors ? T'as pris une décision ?
- Une décision ?
- Va falloir que tu t'décides, tu peux pas rester là, à regarder ta vie défiler sous prétexte que le destin te bercera là où il le faut…
- Mais tu comprends pas ? J'suis paumée ! P-A-U-M-É-E !
J'avais un but bien précis, des ambitions. J'veux dire, c'est ce que j'ai toujours voulu faire : sauver la vie des gens. Mais c'est vraiment c'que je veux ?
Et si j'étais pas à la hauteur ?
J'ai peur, tu sais. J'suis effrayée à l'idée d'échouer, de regarder une personne crever à mes pieds.
On ne sauve pas une personne, on la guérit seulement. Et j'aurais beau soigner sa blessure, j'devrai lui enlever son cancer des années plus tard ou carrément l'offrir à la faucheuse.
Et si j'échoue, si j'dois annoncer un truc grave, un truc mortel, un putain d'trou qui t'prend à la gorge et qui te désappointe aussi bien physiquement que psychologiquement, j'ferais quoi moi ? Je l'aurais tellement sur la conscience que j'finirais dans un cercle de refermement sur soi complètement vicieux qui m'étouffera jusqu'à en crever.
Mais c'qui me terrifie c'est de condamner une personne ou de ne plus pouvoir rien faire pour elle, et ça, ça m'fout les boules.
J'suis obsédée par le fait que leur vie pourrait être gâchée et ma conscience démolie.
Ou, si finalement, c'était pas ça qui me correspondait ? Et si j'me trompais ?
Et si j'voulais partir dans une autre direction complètement inverse et que j'le faisais pas, simplement parce que j'voulais qu'on soit fier de moi, ou simplement parce que j'pourrais aider quelqu'un et même si ça me nuit ?
Et peut-être même que dans la vie quotidienne, j'suis paumée et insignifiante. J'en viens à me poser des questions existentielles, à m'dire que vivre sa vie deux fois serait tellement mieux parce que connaître la fin m'obligerait à suivre le bon chemin.
Mais finalement, on n'vit qu'une fois et c'est pour ça qu'on ne doit pas fermer les yeux et faire marche arrière à deux pas du but.
Alors, tu vois, je sais que c'est lâche de m'abandonner au destin, mais j'ai peur de l'échec. J'ai besoin de me chercher, de me trouver."

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- Que fais-tu dans mes pensées ?
- J'attends. J'attends que tu tombes amoureuse de moi.
- Et si c'était toi qui tombait amoureux de moi ?
- C'est déjà fait.
- Vraiment ?
- Vraiment.
- Arrête, t'es pas drôle…
- Pourquoi ? Pourquoi tu crois pas en toi ? Hein ?!
T'es magnifique, bordel.
Tu t'obstines à te rabaisser, constamment. Et dès que quelqu'un veut t'aimer, de toutes ses forces, jusqu'à en dégueuler ses tripes, tu fuis. T'abandonnes parce que t'es effrayée, t'as peur de souffrir. Nan, en fait, t'as peur de faire souffrir les autres. Et tu perds confiance, en toi mais aussi en tout ce qui t'entoure.
Arrête de vouloir tout contrôler, fais-moi mal, j'en rêve putain !
Ça m'est égal que tu m'fasses souffrir, que tu m'brises en milliers d'éclats et que je m'en morfonde jusqu'à me perdre, je n'attends qu'un regard, un geste de toi.
Et on s'en branle que tu ne sois pas parfaite, parce que je t'aime.

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On était opposés. Différents, complètement.
Je le détestais, de toute mon âme. Mais il y avait cette étincelle, incompréhensible, qui me forçait à l'aimer. De tout mon cœur.
J'en suis tombée éperdument. amoureuse.
On était bien, débiles et aveuglés. Mais qu'importe, on s'aimait.
Son sourire, son regard, ses blagues sans queue ni tête : tout me poussait à l'aimer, et pourtant tous les chemins qu'on empruntait main dans la main m'auraient forcée à le détester. Rien à faire, l'amour était sûrement plus fort que tout. Parce que les sentiments sont plus forts que la raison.
Et puis, qu'est-ce qu'on y connaissait à l'amour, nous ? Du haut d'nos quelques années d'existence, on n'savait pas ce que c'était d'être amoureux. On ne savait ce que ça signifiait. Mais on s'en foutait, ouais, complètement parce qu'on voulait le rester pour longtemps. On voulait ressentir cette putain de force en nous qui nous donnait le courage de tout affronter, d'être invincible.
Malheureusement, on ignorait aussi les conséquences, les "casse-gueule" de l'amour, l'insulte de l'ignorance dans un silence. On ne connaissait pas la puissance des mots, la valeur de l'extase qui nous éclaterait à la figure.
On s'est bien fracassé les genoux, rempli le cœur de larmes amères mais on s'en tape.
On s'en branle que tout soit éphémère, que notre histoire ne soit plus qu'un souvenir envolé, on s'en fou parce qu'après avoir rencontré la souffrance de près, on ne retient plus que les bonheurs d'un amour. D'un amour insignifiant, mais tellement fort.

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Oui, je suis tombée amoureuse, très fort. J'en ai tiré le meilleur de moi-même.

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