Si je suis convaincu avec le reste du programme (avec cependant quelques réserves), je pense qu'il est nécessaire d'assurer un garde-fou en matière d'écologie et gestion environnementale sans quoi les intérêts financiers primeront sur la santé (par ex.en considérant la pollution comme une aggression
La pollution est effectivement une agression et les libertariens font toujours passer le droit avant toute considération financière. La protection de l'environnement de chacun n'est donc pas une exception à notre programme mais sa continuation naturelle et son application logique. Ce qui nous distinguera des éco-étatistes, ce sont les procédures par lesquelles nous parviendrons à un environnement propre. Nous souhaitons abandonner le principe de précaution au profit de l'application systématique du principe de responsabilité. Le principe de précaution suppose qu'un groupe d'experts peut décider de façon centralisée et unilatérale ce qui est bon pour chacun d'entre nous. Concrètement, ce sont ces experts à la solde du gouvernement qui juge de l'équilibrage nécessaire entre la limitation de la pollution et les "nécessités économiques", c'est-à-dire les intérêts financiers que vous dénonciez à juste titre. À l'inverse, en vertu du principe de responsabilité, chacun peut faire valoir ses droits si sa propriété est atteinte par une pollution quelconque. Le gouvernement ne peut en aucune façon exonérer tel ou tel groupe de sa responsabilité à ne pas agresser son voisin. Les ajustements se font donc localement en fonction des préférences réelles des citoyens et pas de façon technocratiques au niveau du gouvernement. Cette solution permet une amélioration très nette de la prise en compte des retombées environnementales des activités de chacun et contribue donc à un environnement plus sain.