Est-ce un fait historique que Napoléon, malgré ses talents de commandant d'armée, n'avait pas de ravitaillement pour son armée lorsqu'il se rendit à Moscou ?
Sur les 400 000 soldats qui l'accompagnent (pour moitié des non-français d'ailleurs. Pas toujours motivés comme les Autrichiens et les Prussiens forcés de fournir des contingents) Napoléon en perd déjà 300 000 rien qu'en marchant sur Moscou. Il ne lui en reste plus qu'environ 30 000 quand il retourne en Europe.
La désertion, le froid, les maladies, les batailles rangées, le harcèlement permanent des troupes russes qui pratiquent la terre brûlée empêchent Napoléon de suivre sa stratégie habituelle : frapper vite et fort avant que l'ennemi ne se regroupe, le saturer d'artillerie, se servir de la cavalerie pour capturer le plus grand nombre de fuyards. Vivre sur le pays pour approvisionner son armée plutôt que de s'embarrasser de grands stocks qui ralentissent la cadence de marche.
Il a également été surpris de la résilience russe. Malgré l'incendie de Moscou (plus capitale à cette époque au profit de Saint-Pétersbourg), Alexandre Ier refuse de négocier et joue la montre.
Avec en parallèle le front espagnol qui se détériore de plus en plus : avancée de Wellington à partir du Portugal, perte de contrôle du pays par les maréchaux et Joseph Bonaparte. L'Autriche et la Prusse qui s'apprêtent à reprendre les armes, bientôt l'Europe qui se soulève un peu partout contre l'occupation française (bataille de Leipzig), y compris dans des régions estimées pacifiées comme la Belgique ou l'Italie du nord.
Napoléon se carapate pour lever de nouvelles armées et défendre la France hexagonale face à la coalition.
Au-delà de ça. Les succès de Napoléon sont à relativiser. Beaucoup de ses victoires sont obtenues sur des vieux généraux autrichiens, prussiens ou russes qui mènent le combat comme au siècle dernier.
Il n'a jamais pris le temps de moderniser l'armée française qui tend à devenir obsolète dans les années 1810 (fusils à cadence de tir lente, artillerie vieillotte, encombrante). Son manque d'économies d'hommes et de chevaux l'oblige à se servir de recrues inexpérimentées et à ne plus avoir de cavalerie décente (donc très compliqué de capturer les troupes adversaires, de transformer les retraites ennemies en débâcles dans ses victoires éphémères de la campagne de France).
Surtout, c'est un piètre diplomate. Il n'a jamais su réellement stabiliser son règne comme ses frontières. Seule la guerre lui donne une relative légitimité. Mais vu qu'il est obligé de toujours plus lever d'hommes et augmenter les impôts, sa popularité décroît vite.
Son idée de Blocus Continental affaiblit tant l'économie française qu'il est obligé d'accorder des dérogations aux entreprises françaises d'armement pour qu'elles continuent à acheter les pièces / machines nécessaires au Royaume-Uni (oui même en guerre la plupart des commerçants britanniques vendent encore aux Français). Idem pour les secteurs agricoles.
Même plus de place pour parler de la bataille de Trafalgar.
La désertion, le froid, les maladies, les batailles rangées, le harcèlement permanent des troupes russes qui pratiquent la terre brûlée empêchent Napoléon de suivre sa stratégie habituelle : frapper vite et fort avant que l'ennemi ne se regroupe, le saturer d'artillerie, se servir de la cavalerie pour capturer le plus grand nombre de fuyards. Vivre sur le pays pour approvisionner son armée plutôt que de s'embarrasser de grands stocks qui ralentissent la cadence de marche.
Il a également été surpris de la résilience russe. Malgré l'incendie de Moscou (plus capitale à cette époque au profit de Saint-Pétersbourg), Alexandre Ier refuse de négocier et joue la montre.
Avec en parallèle le front espagnol qui se détériore de plus en plus : avancée de Wellington à partir du Portugal, perte de contrôle du pays par les maréchaux et Joseph Bonaparte. L'Autriche et la Prusse qui s'apprêtent à reprendre les armes, bientôt l'Europe qui se soulève un peu partout contre l'occupation française (bataille de Leipzig), y compris dans des régions estimées pacifiées comme la Belgique ou l'Italie du nord.
Napoléon se carapate pour lever de nouvelles armées et défendre la France hexagonale face à la coalition.
Au-delà de ça. Les succès de Napoléon sont à relativiser. Beaucoup de ses victoires sont obtenues sur des vieux généraux autrichiens, prussiens ou russes qui mènent le combat comme au siècle dernier.
Il n'a jamais pris le temps de moderniser l'armée française qui tend à devenir obsolète dans les années 1810 (fusils à cadence de tir lente, artillerie vieillotte, encombrante). Son manque d'économies d'hommes et de chevaux l'oblige à se servir de recrues inexpérimentées et à ne plus avoir de cavalerie décente (donc très compliqué de capturer les troupes adversaires, de transformer les retraites ennemies en débâcles dans ses victoires éphémères de la campagne de France).
Surtout, c'est un piètre diplomate. Il n'a jamais su réellement stabiliser son règne comme ses frontières. Seule la guerre lui donne une relative légitimité. Mais vu qu'il est obligé de toujours plus lever d'hommes et augmenter les impôts, sa popularité décroît vite.
Son idée de Blocus Continental affaiblit tant l'économie française qu'il est obligé d'accorder des dérogations aux entreprises françaises d'armement pour qu'elles continuent à acheter les pièces / machines nécessaires au Royaume-Uni (oui même en guerre la plupart des commerçants britanniques vendent encore aux Français). Idem pour les secteurs agricoles.
Même plus de place pour parler de la bataille de Trafalgar.