Peut-être bien que je suis déjà cané Peut-être que je vis encore Peut-être que je putréfie le reste de mon âme Peut-être que c'est déjà faitUn jour j'irai mieux, et j'oublierai tout ce que j'ai traversé Durant ces mois et ces années, seul. Je ne pourrai pleurer, car j'aurai oublié. Toute cette vie, d'avant qu'elle commence à aujourd'hui, me semblera courte et anodine. J'abandonnerai mon moi l'enfant, à pleurer sur son sort. Seul comme je le suis, pour vivre autre chose. Quelque chose de moins harassant. Quelque chose de plus vivant, loin de tout ce semblant d'émotions. Un jour j'en aurai eu assez de tout ça, et j'oublierai que c'était aussi dur.Peut-être que j'aurai lâché ma haine Peut-être que je saurai pleurer Peut-être que je serai capable d'aimer Peut-être que j'arriverai à nouveau à souffrir Pour me sentir vivre, loin de tout ce flottement. Peut-être que je serai plus que moi au fond de mon âme, à me convenir de mon malheur.
J'ai arrêté de lutter depuis bien longtemps déjà, pour m'ennivrer de ma solitude. Plus personne ne peut deviner ce que je traverse, j'aime cela. Deux ans déjà que j'ai fait le choix de l'inaptitude
Dans cet état tous les jours sont identiques Même le temps n'a plus d'emprise Et l'on se joue de lui en jetant un coup d'oeil à l'horloge, Sachant que l'on a que faire de ce qu'elle affiche.Apathique, je n'ai plus d'appétit que pour le sommeil. Dehors, le soleil brûle ma rétine, il diffère trop de la lumière artificielle. Toute sociabilisation est forcée, gorgée d'envie d'en finir. Donc je dégouline de maladresse, rêvant à mon refuge. Là où je cesse de ressentir, pour des jours avant la prochaine sortie. Deux mois déjà que je me cache. Je pourrai attendre la mort naturelle, et n'agir d'avantage que pratiquer la respiration naturelle.Mon avenir est parti en vrille quand on m'a rendu inapte à l'amour. Le miroir de verre pilé, reflète mon enfance, et mes lacunes.
Que la vie tiraille le laissé pour compte de l'amour utérin.Et même si un jour tout s'arrange, Jamais je n'oublierai ces heures passées au fond de mon être. Me sentant comme le nœud de vipères que je fus dans le corps d'une autreChaque jour chacune de mes vies je revis, Oubliant la mienne.
Encore tas de choses à dire Qui pourraient t'être utiles À te sentir vivreMais je pourrai pas les dire Voile pesant sur mes paupièresIls sauront jamais ce que j'avais dans la tête Même si j'en aurais bien fait de l'artComme c'est bizarre, d'avoir le bonheur en face des trous Quand au fond du mien, mes chaînes invisibles m'écrasent
Pour les premiers instants de ma vie je suis plus nostalgique Je crois que j'ai laissé au passé ce qui en était J'en suis plus dépendant Peut-être même que je vois un avenir À cette ancienne vie de merde
Le mal-aimé devient esclave de ses sentiments Comme les os du biafrais cèdent sous l'opulence.Il suffira que l'on remarque simplement son existence Pour essuyer une pluie de reconnaissance; Aux relents incroyables de l'amour qu'il s'est inventé Pour combler celui qu'il lui manquait.Inéduqué, aucun ne tient son attention. Prêt à donner le monde, Puis la lune, puis les astres, Jusqu'à parcourir l'univers Pour ceux avec qui, il existera.Car c'est ainsi qu'il vit ses sentiments: tel l'oiseau en cage qui une fois libéré s'aperçoit qu'il n'est qu'un oisillon éjointé.
Quand j'étais en quatrième j'avais publié ça sur mon Ask de l'époque. Aujourd'hui j'ai 22 ans j'ai réalisé ce petit rêve mdrrr par contre c'est dingue j'écrivais déjà ça à leeepoque ici et ma ligne éditoriale n'a absolument pas changée
Et si je disais que je me sentais coupable j'mentirai J'ai fait ce que j'avais à faire, te torpillerPlongé en sous-marin dans les grands fonds Deux grappins, l'un sur toi l'autre sur mon moi moribondJe m'en suis allé cœur à la main, et le mien très loin, Dans des frasques d'amnésie, ellipses de vieAlors qu'un morceau de moi y est encore Près de la pâleur de ce corps Qui m'ennivre
L'ombre de moi-même Depuis que je suis allé au fond Face au feu j'exulte D'y brûler à mon tourPour le reste Rien ne tient Mon attentionJe retiens La fraîcheur De ta peau Et la pâleur De ma mineObstiné est l'opiniâtre Qui ressasse Sa gloire passée. Celle du rejeté Qui fut aimé Puis a rejeté à son tourCar c'est ainsi qu'est son ombre depuis le fondPourtant jamais il n'oubliera Que c'est dans ces instants là Qu'il vivait
Tous les jours la même rengaine Chacune de mes vies je revis Et j'y pense, pense, pense, Que j'abandonne chaque manque Sur chaque bord de route De chaque nouveau pays Que je traverse avec fracas Et broie, parce que c'est mon cas
Et je me souviendrai toujours Quand près du bout j'étais Au fond du lit, Tu t'abîmais Toujours dans les abîmes Je paye ma dette Et tombe, pour l'éternité
Tu sais voir, donc c'est trop tard L'oasis est passée, La dernière, Depuis longtemps déjàLe sable est froid Le soleil terne Et ton visage cadavérique, Je le chérieMon cataclysme à moi Ta chance à toiIci ou là, je reste sans savoir pourquoi Je fuis la fin que j'éprouve chaque jour
Empâté dans le creux du lit, J'suis une pierre molle Aux paupières lourdes Comme les portes du paradis. Le cœur crevé s'immole Et sombre, dans les limbes du sommeil Pour rêver l'amnésie énergivore De mon prochain éveilFatigue harassante, j'ai besoin de soleil