J’entrai dans le métro new-yorkais. Seulement quelques secondes avant que les portes ne se referment et ne m’obligent à patienter sur le quai.
La rame n’était pas bondée.
Je pris le siège face la fenêtre. Il serait malvenu de se tromper d’arrêt.
Un tintement me sortit de mes pensées.
Les portes s’ouvrirent à nouveau et un jeune homme s’accrocha à la première barre, celle qui se dressait à côté de moi.
Il regarda par le hublot, semblant se perdre dans le paysage urbain qui s’imposait à ses yeux et défilait à toute vitesse.
De profil, il ne me voyait pas. J’en profitais alors pour m’attarder sur son visage. De toute évidence, c’était un très bel homme. Un visage doux, détendu, qui tranchait avec la saillance de sa mâchoire. Une barbe rasée de près, presque absente. Des cheveux en bataille, décoiffés par l’inertie du convoi sous-terrain. Il avait sûrement les yeux bruns, ou bleu foncé. Et un grain de beauté surplombait son arcade sourcilière.
J’eu le sentiment de l’avoir détaillé des heures durant.
Ma cadette étant installée à côté de moi, je lui fit remarquer l’esthétisme qui émanait de lui.
Les portes du métro s’ouvrirent encore.
Il se pressa à l’extérieur, bravant la chaleur étouffante qui régnait ici-bas.
Je ne saurais dire pourquoi je me suis penchée à travers l’embrasure pour le regarder s’éloigner.
Il s’est retourné.
Et il m’a sourit.
C’était une journée banale à New-York. Mais ce sourire… Il y ajouta un peu d’inattendu. ✨
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