Metalicorne

Completement. J'ai toujours pas appris à le gérer.

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Il y a quelques temps j'ai rencontré la mère d'une de mes amies qui s'occupe d'enfants surdoués. J'ai passé environ 6h à lui parler, et elle me regardait avec fascination. "Quand tu parles, je vois tous les rouages de ton cerveau, je vois toutes les branches de ton dialogues se multiplier dans ta tête et cheminer sans fin. C'est fascinant."

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Là où c'est le plus flagrant c'est quand je raconte un truc et que d'un coup je vais poser une question sur un sujet totalement autre ou faire une remarque hors sujet, parce qu'en parlant je vais penser à d'autres trucs, jusqu'au moment où j'aurai besoin de le notifier.

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Puis ça explique le fait que je dorme peu aussi.

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C'est marrant parce que j'ai jamais parlé de tout ça sur Ask et ça m'étonne de voir qu'il y a des gens qui connaissent un peu tout ça. J'dirais même que ça me rassure. Mais bon faudrait pas que mon Ask devienne trop serieux mdr.

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C'est... compliqué ?

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J'suis extrêmement partagée à propos de ce que je pense de moi et c'est plutôt insupportable. Même si globalement c'est "négatif mais c'est pas dramatique, je fais avec".

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J'suis beaucoup d'opposés à la fois, de manière générale. J'vais penser du très bon à mon sujet et quelques instants plus tard me sentir d'une inutilité mortelle. Ma vie consiste à me remettre en question sans cesse et penser l'inverse de ce que je pensais la minute précédente. Un jour je vais avoir pleinement confiance en moi et le lendemain remettre ma vie entière en question et me dire que finalement ceux qui m'ont rabaissée ont eu raison.

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J'suis à la fois très peu expressive sur mes sentiments, mais en parallèle je suis émotive, ce qui au premier abord semble impossible. C'est pas impossible, c'est juste très chiant. J'ai tendance à ne pas dire trop dire ce que je pense, j'suis dans mon univers, j'ai une facilité déconcertante à oublier le monde dans lequel on vit et tous mes proches, j'ai pas le besoin de dire ce que je pense d'eux au gens et je ne le fais presque jamais, du coup je passe pour l'insensible et celle qui s'en fout. Alors qu'en parallèle je pense sans cesse à tout le monde, du coup ca nourrit mon affection pour eux et mes "interractions", et j'ai l'impression que ça suffit, sauf que de leur côté, bah y a rien eu, puisque c'était dans ma tête. Et je suis très sensible parce que je suis très facilement affectée par tout, je dors peu, je me tracasse beaucoup, mais j'ai été entrainée très jeune à ne rien paraitre donc on a juste l'impression que j'en ai rien à faire, et mon me le rabache très très souvent.

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Il y a quelques temps j'ai appris que tous ces aspects de ma personnalité avaient une origine et s'expliquaient parfaitement par le fait que je suis surdouée. Terme que je n'aime pas. Au départ ça m'a soulagée de l'apprendre parce que j'ai toujours senti un décalage énorme entre moi et les gens, je suis très sociable mais très très peu de gens m'intéressent, je suis très compliquée à satisfaire socialement parlant. Donc ça m'a rassurée de me dire que dans mon cas ça s'expliquait. Puis ça a dégénéré et j'ai revu ma position, et ça a juste accentué tout ce que je pensais de moi précédemment. Un coup je vais me dire que je suis surdouée donc que c'est normal, puis me rabaisser en me demandant qui je suis pour prétendre être différente. J'suis personne.

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Si je devais résumer, je suis actuellement coincée entre "Je suis quelqu'un" et "Je ne suis personne".

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