#insomniaque

elle était au milieu d'une foule,
tout le monde la regardait,
tout le monde l'écoutait,
tout le monde appréciait son sourire, sa façon de donner du positif dans tous les situations sombres de leur vie.
et moi le premier, attendant derriere, mon tour.

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elle les regardait s'eloigner enfin
je me retrouvais seule avec elle.

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des regards échangés,
un sourire de sa part
ma main posé sur son visage,
sa lumière s'éteignait, petit a petit.

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et c'est moi maintenant qui la regarde partir.
toujours aussi impuissant,
toujours aussi fébrile.

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pourquoi je n'arrive jamais à la retenir?

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je me contente de la suivre.
je n'ai pas encore eu assez de son sourire putain.
j'ai besoin de plus, toujours plus.

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elle s'est assise sur un banc, loin de la foule
le vent soufflait dans ses cheveux et le spectacle était magnifique.
la nuit tombe doucement,
ça fait deja trente minutes que je la regarde assise là bas.

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il a fallu trente minutes pour que ses larmes daignent enfin couler.
je n'avance pas, je reste à ma place
car je sais que je serais de trop
pourtant mes bras voudraient l'encercler,
pourtant j'aimerais poser mes doigts sur sa peau et les secher.
mais je sais qu'elle a besoin de ce silence, de ce calme, de cette solitude.

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ses larmes expriment tout ce qu'elle déteste ici,
ils evacuent tout ce qu'elle ressent et n'arrive pas a partager.
je peux y voir toute la souffrance qu'elles ont accumulé
ses sanglots sont de plus en plus fort et j'arrive à les entendre.
mon coeur se brise a la vue du sien tombé à terre en morceaux.

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une femme avance vers elle,
elle met inconnu.
d'un revers de la main
elle remet ce masque souriant et faux
et tout le monde n'y voit que du feu.

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douce journée pluvieuse

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au centre de tout,
la où il y a rien
je le trouve
il m'a amenée vers la mort
il m'amène à la vie
l'ombre qui lutte avec la lumière
le froid qui combat le feu
c'est une guerre, m'a-t-il dit un jour,
et nous sommes les conquérants des terres vierges,
une île vivante au milieu d'une mer infinie de sang
le froid perçant
la chaleur brûlante
ses lèvres s'attardent dans mon cou
mes doigts effleurent sa joue blessée
la blessure que je lui ai infligée,
mes mains descendent sur son dos pour le tenir à l'intérieur de moi
mes pensées pleines de terreur
dans le calme mortel des bois enneigés
mon amour est la chaîne qui me lie à lui
ne me quitte pas
s'il te plaît
ne me quitte pas..
l'odeur du chewing-gum, de la fumée,
de son sang
la façon dont son corps glisse sur le mien et dont son âme s'insinue dans la mienne
lui
les battements de nos cœurs, le rythme de nos souffles
les étoiles tournoyantes que nous ne pouvons voir
qui marquent le temp
mesurant les intervalles de plus en plus courts jusqu'à la fin de nous, de lui et de moi
de tout le reste

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