Tout le monde s'habitue. C'est dans la nature humaine. On s'habitue à voir l'inhabituel, on s'habitue à vivre des choses dérangeantes, on s'habitue à voir des gens souffrir, on s'habitue nous-mêmes à la souffrance. On s'habitue à être prisonniers de notre propre corps. On s'habitue, ça nous sauve.
Je suis un peu perdue, celle qui craque quand on me regarde en essayant de trouver la faille en moi. Celle qui au final n'a pas envie d'être sauvé, mais peut-être juste au fond, rien qu'un petit peu. Ma vie est plate, banale et pourtant je dois porter tant de choses sur mes épaules. La petite fille qui grandit, ce meurt à petit feu à cause de la vie malsaine qu'elle a.
J'ai l'âme qui fait mal. Je finis les fins de verres d'alcool, et je fume à m'en brûler les doigts. Je vois noir, sombre, jamais clair. Une vie fade pour une jeune femme mélancolique.
Les étrangers, les exilés, les fous, les poètes et les mystiques, et les enfants « pas comme les autres. » ils nous apprennent que l’identité est toujours précaire, paradoxale, contradictoire et multiple.
La nuit qui tombe. La pluie qui frappe le sol. Le tonnerre qui gronde. Les éclairs qui s'échappent du ciel. Bordel que c'est beau. Bordel que c'est apaisant.